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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 10:17

Ahouanvoèbla« Pour ceux qui ne le savent pas, le Prd est l’un des rares partis politiques au Bénin au sein duquel la hiérarchie et la discipline de groupe sont respectées. Il n’y a pas d’action solitaire au Prd ». C’est la réaction du parti de Me Adrien Houngbédji après la déclaration du Secrétaire exécutif adjoint de la Renaissance du Bénin(Rb), Christian Sosouhounto qui refuse que l’acceptation de la main tendue du président Boni Yayi soit interprétée comme la trahison des idéaux de l’Union fait la Nation (Un).

Pour lui secrétaire, la réponse des ténors de la Rb est plutôt une prompte réaction face aux démarches personnelles de certains membres des partis alliés que sont le Parti du renouveau démocratique (Prd) et le Parti social démocrate (Psd) pour être dans le bureau de l’Assemblée nationale et au gouvernement. Une logique balayée d’un revers de mains au sein de l’Un où on estime que les « Renaissants » animent simplement la galerie, suite à leur forfait. C’est pourquoi au Prd on affirme qu’on n’est pas au biberon et mieux, on ne vit pas sur le dos du contribuable béninois comme c’est le cas ailleurs. Joint, le député Augustin Ahouanvoébla du Parti du renouveau démocratique actuellement en mission en Afrique du sud, s’est dit très choqué par les propos tenus par ce militant du parti des Soglo. Il pourrait bien faire des révélations une fois au pays. C’est dire que la crise ne fait que commencer et il faut s’attendre à des perturbations au sein de l’Union dans les jours et semaines à venir. En effet, aussitôt après les résultats définitifs des élections législatives, le président de « l’Un » avait sorti une lettre circulaire pour demander à chaque député des faire des propositions. La lettre ne précisait pas ceux ou celui à qui devraient revenir les postes en cours de négociation. C’est au terme des négociations avec la mouvance, compte tenu de la décision de la Cour constitutionnelle que les membres du bureau de l’Union devraient se revoir pour décider de la suite, sur la base de la décision Dcc 09-002 du 08 janvier 2009 qui stipule en son article 2 que « le choix des députés appelés à représenter l’Assemblée nationale en tant que Corps et à animer ses organes de gestion ou à siéger au sein d’autres institutions de l’Etat, doit se faire selon le principe à valeur constitutionnelle de la représentation proportionnelle majorité/minorité ». Surtout que la situation s’y prête, les Fcbe étant sorties de l’élection avec 41 députés, « l’Un » avec 30. Les députés Antoine Idji Kolawolé, Epiphane Quenum, Eric Houndété et Augustin Ahouanvoebla ont représenté l’Union dans les négociations avec la mouvance. Ces dernières ont échoué parce que la Rb aurait déjà entrepris d’autres discussions avec le camp d’en face. Et au lieu des deux postes que la mouvance devait accepter de concéder à l’Un dans le bureau, la Renaissance du Bénin a préféré un seul pour elle seule, de façon à gagner la tête d’une commission .Une situation favorable à la mouvance qui n’avait plus besoin de poursuivre les discussions avec le groupe Idji. « C’est ça la vraie information » a indiqué hier un ténor de l’union, qui invite ses vis-à-vis à avoir l’honnêteté intellectuelle de replacer les faits dans leur contexte.

Jean-Christophe Houngbo / Actu Bénin

 

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 10:14

Logo UNLa conférence des présidents de l’Alliance ‘’Union fait la nation’’ se réunit demain mardi 21 juin 2011 à Cotonou pour se pencher sur les tiraillements actuels au sein du groupe. Selon plusieurs sources concordantes, la rencontre à laquelle, les leaders de la Renaissance du Bénin auraient été conviés devrait déboucher sur une grande résolution.

Pour certains membres de l’Alliance ‘’Union fait la Nation’’ contactés hier, cette rencontre risque d’être bien houleuse. D’autres envisagent qu’elle se terminera en queue de poisson. Un troisième groupe prédit déjà que la réunion pourrait sonner le glas de ce regroupement de partis dont les responsables ne partagent pas vraiment les mêmes idéaux et se sont combattus des années durant avant de s’unir. Cette entente de façade n’aura duré que le temps d’un soupir et les uns et les autres se retrouvent aujourd’hui à la croisée des chemins. Avec d’abord la Renaissance du Bénin qui est partie plus tôt que prévu du groupe, un nombre non-négligeable de membres qui jouent à l’équilibrisme. Au sein des partis qui composent l’Union, l’heure n’est pas non plus à la sérénité. C’est d’abord au Parti du renouveau démocratique (Prd) qui sort très éprouvé de la dernière élection présidentielle que le torchon brûle entre certains et un des neuf députés du groupe. Ce dernier menace d’ailleurs de remettre sa démission à Me Adrien Houngbédji et de créer sa propre formation politique. Il fonde son idée sur le fait qu’il n’a pas été tête de liste dans la 15ème circonscription électorale des législatives passées. Au Parti social démocrate (Psd) comme au Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), le renouvellement des instances ne s’est pas produit depuis la naissance de ces partis politiques. Plusieurs jeunes militants commencent par se décourager. Certains font déjà d’autres expériences. C’est seulement au niveau de l’Alliance Force Clé qu’on sent une certaine constance en ce moment où l’Un s’essouffle. C’est ce qui justifie les positions parfois anachroniques et opportunistes de ces derniers jours. C’est dans cette ambiance plutôt délétère qu’on annonce cette rencontre de vérité pour demain mardi.

Jean-Christophe Houngbo / Actu Bénin

 

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 09:51

Idji KolawoléUn fait a retenu l'attention de nombre d'observateurs à la cérémonie d'investiture de Mathurin Nago en tant que président de la sixième législature : c'est bien le boycott par les députés, si non, les membres de l'Union fait la Nation dans leur grand ensemble. Bien que traduisant l'état d'âme de ses opposants réunis au sein de l'UN, ce boycott semble bien être en déphasage avec les revendications de ces députés de l'opposition qui se disent marginalisés.

Mathurin Nago réélu pour conduire les quatre prochaines années les activités à l'assemblée nationale pour le compte de la sixième législature a été officiellement investi le jeudi 16 Juin dernier. A cette cérémonie officielle d'investiture qui a réuni d'éminentes personnalités aussi bien internationales que locales, les membres de l'opposition informelle réunis au sein de la coalition UN ont brillé par leur absence. A l'exception donc des membres de la RB dont le mariage avec la mouvance n'est plus redouté, seul le député Cyriaque Domingo qui se trouve être un frère régional de l'heureux du jour était présent. Les membres de l'Union fait la Nation ont donc dans leur grand ensemble opté pour la politique de la chaise vide. L'absence du maire de la ville de Porto-Novo et des anciens présidents de l'assemblée nationale, tous membres de la coalition de l'opposition, en dit long.

En effet, les députés de l'Union fait la nation, venus minoritaires des élections législatives de 2001 et fragilisés par l'alignement de la RB derrière la mouvance, revendiquent trois postes sur sept au bureau de l'assemblée Nationale et la présidence d'une commission technique parlementaire. Des revendications donc qui ont fait l'objet de recours introduits par ces derniers à la cour constitutionnelle. En attendant donc que la haute juridiction ne rende sa décision, c'est un climat de mépris et de division qui règne au parlement Béninois. Cette situation inspire bien des réflexions. Le boycott de la cérémonie d'investiture des membres de l'union fait la nation est certes l'expression de leur état d'âme mais il semble bien ne pas être en phase avec leur position et leur revendication. Avec la défection de la RB, l'Un est désormais handicapé. Ne disposant donc plus d'une marge de manœuvre, les députés de l'opposition devraient trouver une autre stratégie que celle de la chaise vide car pour être pris en compte comme ils le réclament d'ailleurs, leur présence s'avère nécessaire. De même, les députés de l'Union fait la nation doivent beaucoup plus s'impliquer dans les travaux parlementaires de sorte à ne pas verser dans la médiocrité qui a caractérisé la législature dernière. Les élections étant terminées, les 83 députés toute tendance confondue doivent donner priorité à leur mission parlementaire. Les querelles politiques doivent donc se démêlé des questions de développement.

Par ailleurs, les analystes pensent que cette ambiance de rivalité qui prévaut actuellement à l'Assemblée nationale constitue un défi pour le président Mathurin Nago qui doit jouer à la carte de l'apaisement et de la réconciliation. Le nombre minoritaire que font les députés de l'Union fait la nation est certes sans enjeux mais il ne doit faire objet d'une discrimination ou d'une marginalisation estiment ces analystes selon qui le respect de la majorité et de la minorité qui est un principe parlementaire se révèle être le premier défi à relever par le président Nago.

Toutes fois, il faudra reconnaitre l'Assemblée nationale étant par excellence le haut lieu de la politique nationale, ces jeux politiques concourent à l'animation de la vie politique du pays. Mais pour cette sixième législature, les analystes politiques prédisent une accalmie et un climat moins tendu du fait de la majorité confortable de la mouvance. Les jours à venir nous édifieront.

Vitali Boton / Quotidien Adjinakou
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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 10:12

Logo UNLe président de l’Assemblée nationale a été officiellement investi hier à Porto-Novo devant ses pairs de l’étranger venus lui apporter leur soutien. Sans ses collègues députés de l’Union fait la Nation, à l’exception de ceux de la Renaissance du Bénin qui avaient déjà fait défection de ce groupe politique. Les députés de l’Un ont choisi la voix du boycott de l’évènement. Aucun d’eux n’a honoré de sa présence la cérémonie.

Il était aisé de constater que les chaises étaient désespérément vides. Cette absence des députés de l’opposition est un signal fort de l’ambiance qui risque de prévaloir les prochains jours, au sein de l’hémicycle.  La dernière séance plénière qui a enregistré le retour de l’ambiance viciée ayant toujours prévalue tout au long de la 5è législature est le véritable signe annonciateur des dérives à vivre a nouveau, tout au long de la présente législature qu’on aurait souhaité apaisée. En effet, le nouveau président réélu de l’Assemblée nationale, 6è législature, M. Mathurin Coffi Nago, dans son discours d’installation, avait souhaité que les spectacles désolants auxquels ses collègues et lui étaient habitués au cours de la 5è législature ne soient plus enregistrés. Hélas, le ton est donné pour ces genres de spectacles puisque la plénière du mardi dernier a enregistré déjà des échanges de propos incendiaires et des invectives entre députés de l’UN et ceux de la majorité parlementaire.  Aujourd’hui, avec le boycott des députés de l’opposition, la communauté internationale, les représentants des organisations internationales présents, les présidents des parlements de la sous-région présents ont compris la profonde crise et la tension qui secouent l’institution parlementaire béninoise. Ce qui ne donne pas en réalité une bonne image des parlementaires à l’extérieur du pays. D’ailleurs, au cours du discours d’investiture, le président Nago a demandé à tous ses collègues de faire leur, la pensée de Jean Jicquel: «A défaut d’être des adversaires admiratifs, la majorité et l’opposition sont des partenaires compréhensifs à la manière d’un couple». De plus, il a formulé le vœu que chaque acte posé dans l’hémicycle et chaque phrase qui y est prononcée soient marqués du sceau de la tolérance, de la courtoisie et de la responsabilité.

Ismail Kèko / La Nouvelle Tribune

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 10:05
ass.Les toutes premières séances de travail tenues par les députés de l’Assemblée nationale présagent d’une 6ème législature mouvementée et tumultueuse.
Les députés de l’Un, minoritaires et prétextant que les droits sont bafoués et non respectés, continuent d’exprimer de vive voix leur mécontentement et leur désapprobation. Leurs collègues Fcbe, s’en moquent, contre attaquent comme pour leur dire ce n’est que le début du calvaire.
Les relations risquent encore d’être conflictuelles au cours de cette législature entre députés majoritaires acquis à la cause du pouvoir en place et ceux de l’Un qui dénoncent l’injustice, l’exclusion et la violation de leurs droits. Les séances plénières risquent d’être houleuses avec des empoignades entre députés et des boycotts de certains travaux. Au cœur de ce conflit en gestation, les procès que se font déjà les députés Fcbe et Un qui se regardent en chiens de faïence. Pour l’Un, la minorité a aussi des droits et elle accuse ses adversaires de s’arroger de tout depuis le bureau du Parlement en passant par les commissions sans songer à concéder quelques miettes  à l’opposition minoritaire. L’Un dénonce par ailleurs, cette soi-disant ouverture du pouvoir vers ses adversaires et par laquelle la Rb rejoint la mouvance présidentielle et se voit attribuer quelques postes à l’Assemblée et au gouvernement. L’Un dénonce cette démarche et la qualifie de politique qui consiste à diviser pour régner. Car les négociations entreprises par la mouvance présidentielle dans le cadre de cette ouverture, devraient se faire avec la coordination de l’Un, selon ses leaders et non avec la Rb.
Les députés Fcbe pour leur part, estiment que les problèmes que posent leurs adversaires de l’Un ainsi que leurs accusations ne sont pas fondés et les traitent de mauvais perdants. Pour les parlementaires Fcbe,  l’Un qui a fait campagne et participé aux dernières élections avec la Rb son alliée, doit s’en prendre à elle-même et n’a pas de procès à faire à la mouvance si son compagnon d’hier l’abandonne. « Vous étiez hier majoritaires, aujourd’hui  vous êtes minoritaires, acceptez alors ce qui vous arrive », ont martelé des députés Fcbe à la grande déception de leurs collègues de l’Un qui menacent de saisir la Cour constitutionnelle pour se donner raison. Les rapports de force ont changé et c’est à juste titre que beaucoup d’observateurs ont annoncé que des séances plénières et des débats qui auront lieu au cours de cette législature risquent encore d’être perturbés par des altercations et des empoignades entre députés Fcbe et Un.
La situation qui prévaut actuellement à l’Assemblée nationale semble annoncer ce début de conflit entre deux camps, l’un, jaloux de sa majorité et l’autre minoritaire qui réclame le respect de ses droits. C’est prévisible et on ne peut souhaiter que le président de l’Assemblée nationale, habitué à ces genres de conflits depuis la précédente législature, puisse cette fois-ci encore mieux gérer les éventuelles crises dans le calme et la sérénité. L’arbitrage et surtout l’impartialité de la Cour constitutionnelle sont aussi nécessaires pour éviter des blocages préjudiciables au bon fonctionnement de l’institution.
Euloge R. GANDAHO / Le Matin
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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 09:48

Union fait la NationLa coalition des plus grands partis politiques béninois peine à sortir de la crise qui l'ébranle depuis le lendemain des dernières élections législatives. Alors que le public s'attend à voir les alliés de l'Union fait la Nation tirer au clair les malentendus qui ont pu les embrouiller récemment, chaque jour qui se lève en ajoute à la fissure. Sur fond de chantages et de mises en cause des ténors. De quoi aggraver la désunion.

" … nous devrions la faire reposer désormais sur la nouvelle génération à qui les aînés ont d'ailleurs promis de passer le témoin ". C'est ainsi que parlait hier le Secrétaire exécutif national adjoint de la Renaissance du Bénin, parti membre de la coalition l'Union fait la Nation, à l'occasion d'une déclaration faite en réponse aux récentes accusations dont fait l'objet la formation politique. Loin de tenir un langage d'apaisement, les militants RB versent pratiquement dans le chantage et semblent déterminés à poursuivre dans la voie de la désunion.

Les cibles visées sont claires quand les Renaissants demandent que soit passé le témoin : les actuels chefs de partis qui jouent les premiers rôles à la direction de l'UN, à commencer par son président Bruno Amoussou, doivent dégager, manquent-ils de dire. Pour laisser la place aux plus jeunes. Revendication peu innocente quand on sait que le plus puissant parmi les jeunes leaders de l'UN, numériquement parlant en ce moment, est le président de la RB, Léhadi Soglo, dont le parti est sorti des dernières élections législatives avec neuf députés. Aucun autre parti de l'Union n'ayant pu faire mieux. En plus donc de s'affranchir de l'Union à travers les actes qui lui valent d'être doigté comme traitre, il veut pousser dehors ceux qui ont tenu l'alliance depuis sa création. Pour mémoire, c'est contre la ligne officiellement clamée de l'Union, que la Renaissance du Bénin, dans un jeu solitaire s'est associée à la mouvance au pouvoir pour obtenir au profit de ses membres plusieurs postes politiques. Il s'agissait de la deuxième vice-présidence du Parlement, de la Présidence de la Commission de l'Education du Parlement et du Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme. Le premier problème que pose la posture de la Renaissance du Bénin est qu'elle semble ignorer que l'UN, quoique rêvée par Léhadi Soglo comme il se clame souvent, n'a pu devenir réalité que parce que les aînés politiques refusaient d'être enterrés vivants. Autrement, le combat de la jeune génération de la RB, semble mal engagé. Car il n'arrange pas le renforcement de l'Union.

Dans la déclaration faite hier, la RB refusait également de recevoir des leçons de quelque allié que ce soit et de passer devant le tribunal de l'Union. Autrement, elle n'a d'explication à donner à personne. Une autre posture bien paradoxale pour une génération que veut reprendre les affaires de l'Union en main. Car en même temps, elle ne veut s'expliquer à personne et ne veut pas que l'on trouve à redire sur sa nouvelle orientation politique. Il est fort à parier qu'aucun dirigeant de l'UN ne s'effacera face à ce qui est quasiment de l'effronterie. Et le parti de Léhadi Soglo ne pouvant l'ignorer, est ainsi à la recherche de tout sauf du raffermissement de l'Union.

La déclaration de la Renaissance du Bénin justifie aussi clairement le rapprochement avec la mouvance au pouvoir par le fait que ses alliés négociaient dans son dos. Mais le nouveau leadership que le parti veut faire porter à son président au sein de l'Union aurait voulu qu'il remette les alliés sur le droit chemin, plutôt que de les concurrencer dans l'art de la trahison et de se réjouir en être le meilleur sorti du jeu. Présenter à la face du monde des linges aussi sales d'une famille est signe de désunion plutôt que d'union. 

Ce qui est agaçant dans la position, clairement assumée par la RB au sein de l'Union fait la Nation, c'est qu'elle se fait sur fond de chantage. Le président du parti est l'initiateur de l'Union, se dit-il ; il est l'artisan de la réconciliation entre Soglo le père et Adrien Houngbédji rappelle-t-on souvent ; il s'est sacrifié à la dernière présidentielle, a affirmé la déclaration d'hier. La seule bonne volonté de Léhadi Soglo, sans la bonne disposition d'esprit des autres chefs de partis n'aurait pas fait l'Union et il en ainsi de la réconciliation qu'il réclame avoir réussi entre son père et le candidat de la coalition à la dernière élection présidentielle. Quant aux sacrifices, les positionnements aux dernières élections législatives ont démontré que tous les alliés ont consenti des sacrifices, et la RB ne s'en serait pas sortie avec neuf députés aujourd'hui si ce n'était pas le cas. Ne pas le reconnaître, et rappeler tout le temps aux autres qu'on leur a tout apporté, n'entretient pas leur amitié et conduit le creuset de lutte commun vers la désunion. Sauf si la RB peut démontrer qu'avec son candidat à elle à la dernière présidentielle, elle aurait gagné la présidence de la république.

Olivier Assinou / Quotidien Adjinakou
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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 09:34

RB-Jeunes.jpgDans une déclaration de ses structures décentralisées, faite hier à son siège de Vidolé à Cotonou, le parti " la Renaissance du Bénin (RB) " a renvoyé la balle à ses alliés de l'alliance " Union fait la Nation ", au sujet de sa supposée trahison dont les fruits sont la présence de deux de ses membres au sein du Gouvernement et du bureau de Parlement acquis à la mouvance au pouvoir. Le Secrétaire exécutif national adjoint de la RB, Christian Sossouhounto, n'a pas eu froid aux yeux pour taxer le Parti du Renouveau Démocratique (Prd) et le Parti social-démocrate (Psd) de négociations clandestines avec le pouvoir sur le dos de son parti. Il refuse en conséquence de recevoir des leçons d'opposition des autres alliés de l'alliance Union fait la Nation et demande que la main soit passée à la jeune génération.

Lire la déclaration

Chers militants et sympathisants de la Renaissance du Bénin,

Chers invités,

Mesdames, messieurs,

Nous voudrions remercier et féliciter chaleureusement les militants et militantes, les sympathisants et les sympathisantes, les électeurs et électrices, pour leur soutien au cours des dernières élections présidentielles et législatives et aussi et surtout, pour leur soutien à la nouvelle orientation politique prise par notre parti.

 

Mesdames, messieurs,

Après le marathon électoral qu'a connu le Bénin en cette année 2011, force est de constater, s'agissant de la présidentielle, que cette élection tenue dans une grande crispation politique et de fortes tensions sociales, a été contestée par une partie des acteurs politiques. De toute évidence, le pays est sorti diviser de cette consultation électorale.

En ce qui concerne les élections législatives, alors qu'à l'Union fait la Nation, nous nous attendions à une réaction des militants et sympathisants à travers un sursaut, les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes : 30 députés pour l'Union fait la Nation, contre 41 pour les FCBE qui elles non plus, n'ont pas obtenu pour le Chef de l'Etat, la majorité qualifiée qu'il souhaitait. Un autre phénomène qui a tout de même retenu l'attention au cours des élections législatives, est le faible taux de participation, en deçà de 50%. On peut l'attribuer à une désaffection de plus en plus grande de nos populations pour les élections législatives en particulier, et la chose politique en général. Il faut reconnaître que leurs préoccupations ont pour noms, la satisfaction de leurs besoins vitaux, la sécurité et la paix.

Pour leur part, les autorités morales et religieuses du pays, à travers médiations et prières, n'ont eu de cesse d'appeler également à la fin des tensions socio politiques et au dialogue.

C'est dans ce contexte que le Chef de l'Etat, à l'occasion de son adresse du 13 mai 2011 à la nation, a prôné l'ouverture. Il a clairement affiché sa volonté de mener des réformes dans le dialogue et la compréhension mutuelle pour trouver des solutions à nos divergences socio politiques et à la misère de nos populations. En somme, une politique de la main tendue à travers laquelle, le Président de la République appelle chacun à honorer ses engagements vis-à-vis de la nation et à mettre les intérêts de la République au-dessus des intérêts partisans.

Mais savez-vous que juste après cette adresse, contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, des composantes de l'Union fait la Nation négociaient activement et en sous-main, sans concertation préalable avec la conférence des Présidents, leur participation au pouvoir ? 

Un député du PRD, connu pour sa verve et sa passion pour le football, a intensément négocié, en vain avec la majorité présidentielle, le poste de questeur.

Et que dire de l'éminent responsable, député et ancien ministre du PSD qui a obtenu, je dis bien qui a obtenu, le quitus du bureau politique de son parti pour négocier, hélas ! Lui aussi sans succès, une entrée au gouvernement ?

Si ces tractations clandestines dont la RB a souvent été victime avaient été concluantes, mettrait-on à l'index, le PRD et le PSD ? Ou les passerait-on devant le "tribunal de l'Union" pour faute contre l'honneur et la probité ?

 

Mesdames, messieurs,

Notre parti, en ce qui le concerne, et nous avec, avons choisi dans la transparence qui nous caractérise, et au vu et au su de tout le monde, d'accepter la main tendue du Chef de l'Etat ; cela s'est traduit par l'entrée, respectivement au bureau du parlement et au gouvernement, de ses députés Boniface YEHOUETOME et Blaise AHANHANZO GLELE, élus sur la liste de l'Union fait la Nation. Nous saluons cette main tendue du Chef de l'Etat ; et nous souhaitons non seulement qu'elle s'étende aux autres partis politiques de l'Union fait la Nation, mais aussi aux personnalités disposées à œuvrer pour le mieux-être des populations et à leur redonner confiance et espoir.

 

Mesdames, messieurs,

Au regard de ce qui précède, vous paraît-il juste qu'il soit fait à la RB, un procès d'intention si malveillant ? Alors que Maître Adrien HOUNGBEDJI, dans un communiqué du 31 mai 2011, déclarait " s'en être remis au premier responsable de l'Union fait la Nation pour agir au nom de l'alliance, dans le cadre de la politique de la main tendue annoncée par le Président YAYI Boni ", et cela à l'insu de la RB. Ce qui prouve bien que l'Union fait la Nation, a isolé la RB et a négocié avec le pouvoir. Alors, qui est le traitre ?

En tout cas, pas le Président Léhady Vinagnon SOGLO qui a réconcilié les présidents Adrien HOUNGBEDJI et Nicéphore SOGLO à l'occasion du 75ème anniversaire de naissance de celui-ci.

Par ailleurs, lorsque des responsables de la Renaissance du Bénin, non contents des agissements de certains leaders de l'Union fait la Nation, avaient décidé, quelques mois avant les dernières élections, de rejoindre la majorité   présidentielle, c'était encore le Président Léhady Vinagnon SOGLO qui avait travaillé à les fidéliser aux idéaux de l'Union fait la Nation.

Et nous ne vous rappelons pas que le Président Léhady Vinagnon SOGLO s'est sacrifié au profit de Maître Adrien HOUNGBEDJI, en ne se portant pas candidat à l'élection présidentielle de 2011, malgré les multiples appels, les pressions et les supplications pour l'y contraindre.

Ce soutien franc, massif et loyal de la Renaissance du Bénin à la candidature de Maître Adrien HOUNGBEDJI, lui a permis pour la première fois, d'arriver très largement en tête dans les départements du Littoral et du Zou, fiefs de notre parti, lors de la dernière élection présidentielle. Et alors de quelle trahison parle-t-on ?

De la même façon, nous n'avons pas trahi l'Union fait la Nation car nous sommes allés aux élections législatives sous la bannière de ce regroupement politique.

 

Mesdames, messieurs,

Vous comprenez que les engagements pris par la Renaissance du Bénin et son Président ont été tenus et s'il vous plaît, bien tenus.

A la Renaissance du Bénin, le respect d'un engagement reste toujours notre règle et permettez-nous de dire que personne n'a de leçons d'opposition à donner à notre parti. C'est pour cela que nous, membres des diverses structures du parti la Renaissance du Bénin, réaffirmons notre soutien total à notre bureau politique, à son Président et à notre nouvelle orientation politique.

Quant à l'Union fait la Nation, nous devrions la faire reposer désormais sur la nouvelle génération à qui les aînés ont d'ailleurs promis de passer le témoin, comme il a été dit et répété par le Président de l'Union, au cours des campagnes électorales. Il y va de la survie de l'Union fait la Nation. Et c'est aussi cela, le sens de notre combat.

Nous vous remercions.
Cotonou, le 16 juin 2011
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 11:24

Celestine-Adjanahoun.jpgEn voilà une qui doit regretter son appartenance à la mouvance. Positionnée en tête de la liste Fcbe dans la 5è circonscription électorale, elle ne retrouvera jamais son siège malgré que cette coalition politique ait gagné un siège. Aux termes d’une série de ruse politicienne et de cachoteries institutionnelles achevées par la décision EL 11-014 de la Cour Constitutionnelle, elle voit son rêve de députée s’envoler… comme une fumée dans l’atmosphère. De mémoire de béninois, c’est la première fois qu’un candidat  perd son siège de député aussi facilement après un litige de positionnement autour d’une liste. Le cas de Célestine Adjanohoun est simplement pathétique. Officiellement, c’est elle la tête de liste des Fcbe dans la 5è circonscription électorale comme l’ont pu publier certains journaux dans le temps. Mais après, les choses ne se sont plus passées comme on l’imagine. Après le dépôt de la liste, commence une série de manœuvres subreptices qui vont conduire à sa modification à plusieurs reprises. Dans le secret donc des institutions en charge de l’organisation de l’élection, la liste sera touchée plusieurs fois soit pour y intégrer d’autres personnes amenées des listes satellites des Fcbe, soit pour corriger les doublons comme le précisent la décision EL 11-014 de la Cour Constitutionnelle. Tous ces manèges ont été faits à l’insu de Célestine Adjanohoun. Il est donc normal qu’elle ne soit pas au parfum de la réalité et donc de la modification en sa défaveur. En effet, citant Sacca Lafia, le représentant de cette liste, « madame Célestine Adjanohoun a été inscrite comme candidate tête de liste Fcbe dans la 5è circonscription électorale à la date du 28 mars 2011 ; mais avant la publication des listes par la Cena et délivrance du récépissé définitif  le 07 Avril 2011, nous, membres du comité de coordination de la liste Fcbe, avions pris la décision de concéder la place de 1ère titulaire dans cette circonscription à madame Chantal de Souza Yayi ». Sans commentaire. Célestine Adjanohoun a été simplement dupée. Et plus grave, sans l’informer. Plus loin, le même Sacca Lafia, ajoute que Célestine Adjanohoun n’a été informée de cette modification capitale que dès les premiers jours de campagne soit au plus tôt le 15 Avril environ une semaine après que la modification ait été faite. On put comprendre que non seulement, elle n’a pas été associée à cette modification mais n’y a été informée qu’une semaine après.

La partition de la cour

A l’issue de ces élections et de la proclamation des résultats provisoires, Célestine Adjanohoun  est surprise de constater que ce n’est plus elle la tête de liste mais qu’elle a été recalée en deuxième position après la première dame. « Après la publication des tendances, je me trouve dans la peau d’élue. Grande a été ma surprise de voir la Cour constitutionnelle proclamer Madame de Souza Yayi Chantal », déclare-t-elle dans sa requête. Toute chose qui est en contradiction avec les déclarations de Sacca Lafia  qui affirme que la candidate a été informée depuis le début des campagnes. Irritée, déçue et ayant compris qu’elle a été bernée, Célestine Adjanohoun dépose un recours devant la Cour constitutionnelle le 12 Mai pour demander l’annulation de ce siège. Argumentant que la modification de la liste a eu lieu après la délivrance du récépissé définitif de la Cena.

Mais chose curieuse, le 24 Mai la même Célestine Adjanohoun saisit la Cour constitutionnelle pour lui notifier son désir de retirer sa requête du 12 Mai. Elle évoque des appels à l’apaisement des parents, amis, sages et sa base électorale qui l’obligent à « renoncer à la procédure pendante d’invalidation du siège obtenu par l’alliance Fcbe dans la 5è circonscription électorale ». Dans les coulisses, on susurre qu’elle aurait été rassurée par le Chef de l’Etat qui lui aurait promis un poste au gouvernement. Le vendredi 27 Mai lorsque le gouvernement est rendu public, son nom n’y figure pas. L’espoir s’envole et l’anxiété s’installe. Des proches à elle parlent de «  pressions politiques intenses et parfois menaçantes sur sa personne » qui l’ont contrainte à renoncer à la procédure engagée par elle devant la Haute juridiction. Tout ceci ressemble à un scénario prémédité pour le priver de ce poste de député. Les informations qui s’échappent des coulisses ne sont pas rassurantes pour elle. On agite le dossier Sbee dans laquelle elle est citée et qui peut amener le Chef de l’Etat à la livrer à la justice une fois qu’elle n’a plus d’immunité parlementaire. La liquidation politique est en marche. Adjanohoun semble y être condamnée.

Marcel Zoumènou  / La nouvelle Tribune

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