Au cours de mon mandat qui s’achève, nous avons pu bénéficier de la FIFA de la pose du gazon synthétique deux étoiles, haut standing au stade René Pleven de Cotonou d’une valeur de 480.000.000 de francs CFA.
Grâce à cette infrastructure, le Bénin pourrait servir de transit aux pays qualifiés à la Coupe du Monde, Afrique du Sud 2010 qui le désirent, de faire leur préparation à Cotonou.
Il faut retenir que c’est grâce à la Fédération Béninoise de Football qui avait engagé le Bénin pour la CAN junior 2005 que l’Etat béninois a entrepris de réhabiliter le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo pour répondre au cahier de charges exigé par la CAF. Mais différents problèmes n’ont pas permis de livrer l’infrastructure pour la CAN junior. Depuis l’avènement du Changement, le Dr BONI YAYI s’est mis dans la bataille pour mettre à la disposition de la jeunesse, le stade Charles de Gaulle. Sa mise en service.
Il a réussi son pari en mettant en service le stade Charles de Gaulle pour le bonheur de tout le peuple béninois et du public sportif. Le Dr BONI YAYI a promis mettre des fonds nécessaires pour les derniers aménagements.
Compte tenu d’excellentes relations que j’entretiens avec le président de la CAF, le Dr ISSA HAYATOU a doté le Bénin d’une aide financière d’assistance de la CAF de 100.000 dollars pour la construction des sièges des Ligues régionales de l’Atlantique-Littoral et du Borgou-Alibori. Si la Ligue du Borgou et de l’Alibori a fini de construire son bâtiment, celui de l’Atlantique et du Littoral n’est pas encore effectif pour défaut de site.
j’ai prévu mettre en jeu mes relations pour poursuivre la construction des sièges des autres ligues régionales de football. La CAF nous a déjà donné son accord pour la prochaine dotation qui servira à construire les ligues régionales du Mono/Couffo et de l’Atacora/Donga.
Avant juin 2010, tous les sièges des ligues seront construits. Car, nous avons négocié avec le président de la Confédération Asiatique de Football qui nous a donné son accord pour la construction des ligues de l’Ouémé/Plateau et des Zou/Collines.
La construction de ces infrastructures permettra de donner un cadre de travail acceptable et confortable aux dirigeants de nos ligues.
D’ores et déjà, IFAP Sports s’est engagé à doter chacune de nos ligues de matériel informatique à savoir un ordinateur et un scanner.
DEUXIEME PARTIE : LA RELANCE DU FOOTBALL
A- L’équipe nationale
Pour relancer le football béninois, deux options s’offraient au Comité Exécutif qui a choisi de le faire par le sommet. Après l’indépendance du Bénin le 1er août 1960, c’était les clubs Asso, Etoile, Alliance de Cotonou, As Porto-Novo qui faisaient la fierté du football béninois et apportaient un plus à l’équipe nationale. Aujourd’hui, c’est l’inverse. C’est l’équipe nationale qui apporte des ressources pour soutenir les clubs qui participent aux différentes compétitions statutaires du Bénin. La différence de niveau entre les professionnels béninois qui évoluent en équipe A et les footballeurs évoluant dans le championnat national est assez considérable.
A l’instar de ce qui se passe dans les autres pays africains, où les fils du pays vont monnayer leurs compétences à l’extérieur dans l’Eldorado, ils peuvent non seulement trouver de l’argent pour aider leurs familles et avoir une retraite paisible, mais ils apportent beaucoup à la promotion du football national. Ça veut dire que tout est en mouvement, tout est planifié et le Bénin n’a pas échappé à cette règle de jeu.
Il faut déjà saluer les efforts gouvernementaux qui permettent de mettre les moyens à disposition pour faire participer la diaspora sportive au développement du football béninois. Aujourd’hui, le Bénin est très fier d’avoir des joueurs qui font l’image du Bénin à l’extérieur et en équipe nationale. C’est le cas de Stéphane Sessègnon, Oumar Tchomogo, Razack Omotoyossi, Jocelyn Ahouéya, Michaël Poté, Mouri Ogoubiyi etc.
Cependant, nous nous devons inverser les tendances. Cela suppose une prise de conscience en vue de mettre en pratique notre nouvelle politique de restructuration telle que voulu par le Chef de l’Etat et contenu dans son programme d’action politique qui consiste à créer des emplois et de la richesse à la jeunesse béninoise désemparée en ce début du troisième millénaire. Car le Dr BONI YAYI veut faire du football béninois un vecteur économique, diplomatique et éducatif tel une locomotive qui va entraîner le décollage des autres sports.
Sous mon mandat, alors que mon équipe venait de prendre les rênes de la Fédération, le Bénin a pu obtenir sa seule victoire lors des éliminatoires jumelées de la Can et du Mondial 2006 devant la Lybie.
Aujourd’hui, cette équipe a permis à la sélection nationale de mieux se positionner pour les prochaines compétitions continentales surtout. La vision de l’équipe dirigeante a conduit à la qualification du Bénin à la Coupe d’Afrique des Nations Ghana 2008 en surclassant le Togo, mondialiste du groupe.
Mieux après 47années de confrontations on a battu le Ghana de Michael Essien qui a été quart de finaliste par la suite au mondial2010 en Afrique du Sud. Personne n’a oublié cette passe décisive de Mouri et le but de Mohamed Aoudou.Toujours sous mon mandat le mythe malien est tombé. L’année dernière les écureuils ont gagné le Mali grâce à l’unique but du meilleur buteur de l’histoire de notre football Razack Omotoyossi.
Pour la deuxième fois depuis les indépendances, le Bénin s’est qualifié pour la CAN et grâce à l’implication du Chef de l’Etat, le Dr BONI YAYI qui a pris le devant des opérations en entraînant tout son peuple à une aventure à laquelle personne n’y croyait puisqu’on était dans un groupe difficile.
En bon manager, sa présence constante aux côtés des Ecureuils et de la fédération a vite permis au Bénin de se repositionner en allant arracher la qualification à Freetown pour être meilleur deuxième. D’ailleurs, la Fédération Béninoise de Football lui avait dédié cette qualification.
Après avoir goûté aux premiers délices de la qualification historique du Bénin à la CAN Tunisie 2004 en tant que premier vice-président, mon équipe venait de donner la preuve qu’elle a les ressources et la compétence managériale pour conduire le football béninois à des sommets encore plus grands.
B- Qualification à la CAN
Mon combat actuel dans les éliminatoires combinées de la Coupe d’Afrique des Nations, Angola 2010 et le Mondial Afrique du Sud 2010, est d’obtenir pour le Bénin, une deuxième qualification consécutive à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations. Le second objectif est de passer le premier tour en Angola.
1- Au plan des compétitions
a- Le football masculin
Au titre de ce chapitre, d’énormes améliorations ont été faites mais elles ne sont pas encore visibles à cause de l’immensité de la tâche. L’organisation des compétitions statutaires de la Fédération Béninoise de Football a connu une large amélioration, même si beaucoup de choses restent encore à faire. Et en cela, il existe un vaste chantier mis en route par la FIFA pour apporter une bonne gestion des licences et des compétitions statutaires. Dans ma quête de transparence, je me suis battu pour placer le Bénin sur la liste des premiers pays devant bénéficier de cette opportunité du programme « Gagner en Afrique avec l’Afrique » du président JOSEPH BLATTER, l’Africain. Seule l’édition 2007 du championnat national a connu une nette amélioration par rapport à celle des années antérieures. Il est vrai qu’il existe encore beaucoup de déchets et de magouilles que nous allons corriger progressivement au cours du processus de notre passage au professionnalisme.
En effet, le dernier championnat national de première division et même celui de deuxième division au niveau des ligues, a permis de comprendre que beaucoup d’efforts restent à faire dans la gestion et l’organisation des compétitions statutaires. De nombreuses distorsions et de graves irrégularités ont émaillé cette compétition. Le rapport de la Commission ah doc d’appel en dit long sur les égarements. Mais nous n’avons pas le droit de tourner dos à nos erreurs. Nous devons assumer nos responsabilités. Et c’est la raison d’espérance des dirigeants de la liste de l’expérience.
Cependant, il est important de faire un bilan des compétitions statutaires durant mon mandat.
Les différentes compétitions statutaires, Coupe de l’indépendance, Coupe du Bénin et les championnats de première et de deuxième divisions ont été régulièrement organisés. Mais, le hic à ce niveau a été les fins catastrophiques réservées auxdites compétitions.
Toutefois, il nous reste à travailler pour améliorer le produit de notre championnat national de première et de deuxième division et, à cet effet, des réformes sont en cours. Ainsi, à partir de la prochaine saison, la transparence, l’un des motifs de mon combat pour que notre football devienne professionnel, sera effective. Grâce au programme de la FIFA, « Gagner en Afrique avec l’Afrique », le Bénin a été retenu pour bénéficier, à hauteur de 75.000 dollars, soit environs 45.000.000 F CFA du programme de gestion informatisée des licences et de gestion des compétitions. Il s’agit d’une technologie de premier plan, où je me suis battu pour faire figurer, grâce à mes relations, le Bénin parmi les premiers pays devant bénéficier de cette révolution. Cela nous permettra d’avoir un championnat sécurisé, des matches libres sans influences extérieures afin de redonner confiance aux sponsors qui pourront utiliser le football comme vecteur de promotion de leurs activités. Ce programme nous permettra d’avoir, par la même occasion, des clubs compétitifs pour participer aux différentes compétitions statutaires de la CAF et de l’UFOA pas en tant que touriste mais plutôt avec des objectifs clairs et précis pour gagner le trophée et faire honneur à l’image diplomatique du Bénin.
Ce n’est que de cette manière que nous pourrons participer au Championnat d’Afrique des Nations, où nous avons été absents lors de la première édition qui s’est tenue en Côte d’Ivoire. Nous avons répondu absent au rendez-vous de l’histoire et cela ne devrait plus se répéter comme le veut le Chef de l’Etat.
En 2011, le Bénin s’engagera dans les qualificatifs du CHAN qui aura lieu au Soudan.
Les équipes nationales d’âges cadets et juniors prendront part aux différentes compétitions statutaires de la CAF et de la FIFA.
En somme, il faut se battre pour que le Bénin soit à toutes les phases finales des compétitions de la CAF et de la FIFA pour permettre une grande visibilité à travers le football.
En accord avec l’Agence IFAP SPORTS qui gère les attributs de la FBF, un sponsor sera au chevet des clubs de première division, à partir du démarrage du prochain championnat pour apporter tant soit peu de l’énergie financière et matérielle aux clubs.
Pour la première fois de l’histoire du football béninois et au cours du mandat qui s’achève, un championnat féminin de football a été organisé. Les clubs de football féminin ont commencé à jouer au football à travers des compétitions de bonnes volontés et la participation aux matches amicaux avec les pays amis.
Aussi, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le Bénin a-t-il été classé au niveau du football féminin pour avoir participé aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations seniors dames et la Coupe du monde junior. Le Bénin s’est illustré par ses performances face au Congo démocratique (0-1) chez les juniors. Chez les seniors, le Bénin a arraché la qualification devant la Côte d’Ivoire.
C’était la première fois que le Bénin obtenait de telles prestations au niveau du football féminin. Faute de moyens, le championnat s’est arrêté à cette seule édition.
Avec la politique du Chef de l’Etat qui prône l’égalité du genre, notre politique sportive, sera d’organiser un championnat régional dame dans tous les départements, quitte à regrouper les championnes de chaque région à une phase nationale.
b- Le football féminin
Les différents problèmes enregistrés au cours du championnat national ont tôt fait de montrer les limites des secrétaires généraux des clubs. Ce qui est arrivé a montré les limites de tous ceux qui gèrent les clubs au Bénin. Nous avons compris que les secrétaires généraux des clubs ne sont pas assez outillés. Nous avons aussi compris que beaucoup de responsables de clubs ne maîtrisent pas bien les règles du jeu. Nous avons répondu à cette lacune, en organisant une formation qui a regroupé les différents acteurs du football béninois, médecins, arbitres et les secrétaires généraux des clubs.
Mais ce n’est pas suffisant. Nous devons améliorer le volet formation. La première mission à accomplir à la tête du Comité Exécutif est donc de lancer le volet formation des entraîneurs, des secrétaires généraux des clubs, des présidents qui financent. C’est ce à quoi nous allons nous atteler dès notre prise du pouvoir pour que les différents acteurs maîtrisent bien les règles du jeu afin d’éviter des crises à chaque fin de saison. Il faut maintenant passer à la formation des acteurs car, ce qui s’est passé cette année est grave.
Il faut former, pour que les résultats acquis sur le terrain ne souffrent plus de contestation liée à la qualification des joueurs.
Avant la reprise du championnat, il est prévu un stage de haut niveau qui sera animé par JEAN MICHEL BENEZET pour les présidents de club et les arbitres.
La professionnalisation de notre championnat passe forcément par l’organisation correcte des compétitions statutaires et la mise à niveau de tous les acteurs dans de meilleures conditions de travail.