L’Honorable Désiré Vodonou a réussi une démonstration de force dans la cité des Houégbadjavi. C’était samedi 28 février 2015 au stade de Goho avec la sortie officielle  de l’Alliance P.E.U.  Une alliance regroupant plusieurs partis et alliances de partis.

Vodonou Désiré a réussi l’exploit à Abomey. Il a mobilisé tout le plateau d’Abomey autour d’un idéal commun : Alliance Patriotique de l’éveil pour l’union. Plein comme un œuf, le stade de Goho était rempli pour la circonstance, d’une foule compacte acquise à la cause du philanthrope, l’Honorable Désiré Vodonou. « Je Peux! Tu Peux! Ensemble nous Pouvons !» est le cri de ralliement de la marée humaine qui scandait dans l’allégresse, des slogans pour magnifier les actions et les mérites du grand bienfaiteur. Acteurs politiques, têtes couronnées, artistes musiciens,  hommes, femmes, jeunes et enfants venus de toutes les contrées du pays ont porté en triomphe le digne fis de Cana.  « En politique, il n’y a pas d’ennemis irréductibles, il n’y a que des adversaires circonstanciels », a déclaré Alidou Sofiane, le président  du comité d’organisation. Pour ce dernier, selon que les convictions politiques sont convergentes ou divergentes, des alliances politiques peuvent se faire ou se défaire. Et on ne saurait parler d’alliance contre nature. Chaque parti doit donc apprendre à conquérir le pouvoir et à l’exercer dans l’intérêt du peuple. Très honoré par cette marque de reconnaissance des populations du plateau d’Abomey, Désiré Vodonou a d’abord  rendu hommage aux braves militants de la liberté du Bénin tombés sur le champ de bataille. «Vous êtes les hommes et les femmes qui feront fleurir un nouvel espoir, dans l’horizon politique de notre pays obscurci par la méchanceté et les cachotteries», a lancé Désiré Vodonou à l’endroit de la foule. Il a tenu à justifier son adhésion à l’alliance. « Si j’ai accepté d’être le parrain de cette coalition baptisée Alliance Patriotique de l’éveil pour l’union (Alliance P.e.u.), c’est parce que j’ai eu le sentiment que les hommes et les femmes qui l’ont portée incarnent une génération nouvelle, imperméable au passif des aînés, mais disposée, dans ce qu’elle a de noble, à tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne», a fait savoir l’ancien député. Désiré Vodonou n’a pas manqué de dresser un sévère réquisitoire des vieilles pratiques politiques marquées par le goût prononcé pour l’intérêt personnel et égoïste. Il a également  exhorté les dirigeants de l’Alliance naissante à adopter une politique rationnelle tenant compte des aspirations profondes des populations.

La fibre patriotique

Le choix de la date (28 février) et du lieu (Goho) ne sont pas un effet du hasard. Très attaché aux valeurs cardinales qui constituent les assises de la civilisation béninoise, Désiré Vodonou a voulu honorer par ces symboles « le respect des lois de la République, le respect et la défense des repères fondamentaux de la Conférence nationale, le sens de la responsabilité, le goût du travail bien fait, le patriotisme et l’unité nationale». Cela lui a valu d’ailleurs l’adhésion à ses idéaux, des têtes couronnées, sages notables du milieu et augure d’un avenir radieux pour l’alliance.

 Thomas AZANMASSO / Matin Libre

Le dépôt des dossiers de candidature est à peine bouclé à la Commission électorale nationale autonome (Cena), mais plusieurs candidats aux législatives se plaignent déjà de coups bas. Les membres des Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) déplorent des brimades et frustrations dans leur rang au point que des observateurs craignent qu’elles déteignent sur les élections.

La grogne ne cesse de monter au sein des Fcbe depuis la clôture du délai de dépôt des listes de candidature pour les législatives à la Cena. Certaines figures actives de la majorité au pouvoir ont dû jeter leur carte de membre face à la traitrise dont ils sont victimes. La guerre de positionnement sur les listes de candidature fait en effet de ravages. L’ancien député Benjamin Ahounou a été ainsi poussé à la démission. Ce "militant convaincu" des Fcbe devrait, à l’en croire, être la tête de liste de la majorité présidentielle dans la 15ème circonscription électorale. Mais à sa grande surprise, il a été remplacé à la Cena par quelqu’un d’autre malgré son engagement reconnu aux côtés du Chef de l’Etat. Il a dû se rabattre sur la Renaissance du Bénin (Rb), son ancien parti pour combattre ses désormais anciens alliés des Fcbe. L’ancienne ministre du Commerce, Christine Ouinsavi, elle, a eu moins de chance. Le rouleau compresseur des Fcbe ne lui a pas laissé de marge de manœuvre dans la 22ème circonscription électorale.  « J’étais partie pour être candidate tête liste sur la liste de mon parti politique Ufed-Bénin nouveau. Tout était prêt quand à deux jours près, le chef de l’Etat m’a fait appeler deux ou trois de suite et insisté pour que je me retrouve sur la liste des Fcbe. Et je devrais être tête de liste. J’avoue que je ne le voulais pas. Mais avec l’insistance du chef de l’Etat, j’ai fini par accepter. Ça a été conclu. Et j’ai suivi les premières listes qui sont sorties. Et j’étais effectivement tête de liste. Mais hier  soir, je découvre que la liste a été modifiée et on me met suppléant du ministre Jean-Michel Abimbola. Ce que je ne saurais accepter. Je lis à travers cela de la brimade», a-t-elle expliqué samedi 28 février 2015 dans une interview accordée à Canal 3 Bénin. Christine Ouinsavi a décidé de prendre ses responsabilités. Mais elle n’a pu contenir sa saillie : « J’ai décidé de démissionner et de retirer mon dossier. Mais j’avoue que ma lettre de démission a été notifiée par exploit d’huissier à la Cena. Mais on m’a refusé le retrait de mon dossier. J’ai été violentée au niveau de la Cena. On a mis les forces pour m’empêcher de rentrer dans la salle. Je ne peux pas m’expliquer que dans un Etat de droit, on puisse se comporter de cette manière». Elle est visiblement déçue parce qu’elle s’est sentie trahie. Mais l’ancienne ministre n’est évidemment pas la seule à exprimer son ressentiment. Les militants du ministre de l’Agriculture, Issa El Hadj Azizou ont dû manifester leurs mécontentements dans les rues de Kandi la semaine écoulée après avoir découvert que leur leader occupait la 3ème place sur la liste Fcbe de la 1ère circonscription électorale. Le député proche de la majorité au pouvoir, Monhossou Moussou a, lui, aussi quitté le navire Fcbe. Il a déposé sa démission parce qu’il s’est retrouvé contre sa volonté 3ème titulaire sur la liste Fcbe dans la 12ème  circonscription électorale. Selon nos sources, Monhossou Moussou considère ce positionnement comme du mépris et a tiré les conséquences face à la furie de ses militants.  

Une épreuve…  

Les exemples sont légion. Des actions à créer des frustrations sont certes notées chez les adversaires des Fcbe mais celles déplorées au sein de la majorité présidentielle sont criardes pour qu’on ne s’y attarde. Aux yeux des analystes, ces dissonances sont très prononcées et les Fcbe ne sortiront pas indemnes des législatives. Les tensions internes affecteront l’engagement des militants bernés tant certains menacent déjà de voter pour des listes concurrentes. Ce bouleversement influencera, sans conteste, les résultats du scrutin du 26 avril 2015. Pis, l’édifice Fcbe pourrait davantage s’affaiblir puisque les nombreux frustrés pourraient aller chercher le salut ailleurs. Le deuxième et dernier mandat de Yayi Boni, le Chef de la majorité présidentielle, tirant déjà à son terme, les chefs de parti dépités pourraient être encore motivés à négocier leur repositionnement sur la scène politique nationale afin de ne pas manquer le grand tournant de la présidentielle de 2016.    

Allégresse SASSE / Matin Libre

Les femmes leaders du 13^ème arrondissement de Cotonou sont plus que jamais mobilisées et mises en ordre de bataille dans la perspective des prochaines élections législatives. Ce samedi 28 février 2015, elles ont fait leur première sortie politique publique pour annoncer les couleurs. Plus de 5 mille femmes de cet arrondissement ont pris le ferme engagement de ratisser large pour le Chef de l’Etat. Chabi Yayi et Justin Adjovi étaient les parrains de cet événement.

Source: Quotidien Notre Voix

Alors qu’il pensait avoir encore la possibilité de retourner à l’Assemblée nationale, Charlemagne Honfo a constaté hier que son nom a été retiré de la liste du Parti du renouveau démocratique (Prd). Selon nos sources, le nom du député issu de Sèmè-Podji a été retiré au dernier moment, c’est-à-dire juste avant que les candidatures ne soient enregistrées à la Commission électorale nationale autonome (Céna).

Les mêmes sources indiquent que le député n’a pas compris le choix opéré par son parti à son insu. Il serait mécontent car il estime s’être battu sur le terrain pour maintenir l’étendard du parti haut à Agblangandan. Mais, selon certaines indiscrétions, c’est le président Me Adrien Houngbédji qui aurait lui-même demandé que son nom soit retiré au profit de son suppléant, Noël Akissoé. « Ce sont des réaménagements courants dans un parti politique (…) », a confié une autre source proche du parti. D’ailleurs, le président Houngbédji a tout chamboulé en ramenant tous les députés du parti positionnés à prendre part aux législatives dans la peau du 2è titulaire alors qu’ils étaient partis pour être têtes de liste. C’est par exemple le cas de Augustin Ahouanvoèbla (2è titulaire derrière Michel Bahou dans la 20è circonscription) ou encore Raphaël Akotègnon (2è titulaire derrière Corneille Padonou dans la 15è circonscription).

Militant Prd populaire à Agblangandan, Charlemagne Honfo était positionné 2è titulaire derrière Houngbédji dans la 19è circonscription électorale (Adjarra, Aguégués, Porto-Novo, Sèmè-Podji). C’est dans cette circonscription qu’il avait été élu en 2011. L’ancien chef de l’arrondissement d’Aglandandan peut encore espérer bénéficier de la confiance du parti lors des prochaines élections communales, municipales et locales. Le Prd vise, en effet, la mairie de Sèmè-Podji aux mains de Mathias Gbèdan des Fcbe.

Epiphane Axel Bognanho / Actu Bénin