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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 10:26
Crime-crapuleux.pngL’arrière du Lycée technique de Porto-Novo a grouillé de monde ce samedi 05 avril 2014. Pas d’évènement heureux, deux cadavres horriblement abattus ont été retrouvés dans une brousse. Les auteurs de ce crime crapuleux ne sont pas encore identifiés.

Un jeune en formation d’aide-soignant dans une clinique de la place et Lucrèce, une vendeuse des boites de conserve résident au quartier Lokossa à Porto-Novo, sont les deux victimes sauvagement  abattues dans la nuit du vendredi au petit matin de ce samedi  avec des cranes fendus, les corps pratiquement morcelés et mis à nus. La population s’est portée massivement  sur les lieux du drame pour constater de visu des faits. Aux dires  d’un  jeune frère de la victime, il était de garde dans la nuit du vendredi dernier lorsqu’aux environs de 21 heures, il sollicita une permission auprès de son patron pour aller manger non loin du marché de Djègan-daho. Pour son déplacement, il a choisi de se servir de la  moto  ‘’Bajaj’’ de son centre de formation. Il ne revenait toujours pas jusqu’au lendemain, ce qui du coup a motivé ses parents à procéder aux vérifications dans les brigades et commissariats de la ville. Une fois au commissariat de police d’Agbokou, on les informa de ce qu’on venait de retrouver des cadavres humains derrière le lycée technique. A en croire le frère de la victime, les relations  de femmes avec son frère sont légions. Sauf que la seconde victime Lucrèce n’était pas connue de la famille de l’homme.  

Charles Honvoh / Adjinakou

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 10:13
Polyrythmo.jpgL'Orchestre Polyrythmo de Cotonou, mythique groupe béninois du début des années 70, connaît une deuxième jeunesse, au-delà du continent africain, grâce à une journaliste française, quarante ans après sa création. Un Buena Vista Social Club à l'africaine.   

De Myriam Makeba à Fela Kuti, ils ont joué avec les géants de la musique africaine. Les tubes du "Polyrythmo", qui a enregistré près de 400 albums en dix ans, passaient en boucle dans les mariages et dans les clubs des capitales d'Afrique de l'Ouest... Jusqu'à ce qu'ils sombrent peu à peu dans l'oubli, avec la révolution marxiste-léniniste, en 1975, et la fermeture des cabarets du Bénin.

Plus de trente ans plus tard, les papys béninois sortent de l'oubli, sont sacrés "un des meilleurs groupes de funk du monde" par le New York Times et réalisent leur rêve: celui de se produire hors d'Afrique, à Paris, New York, Rio, Barcelone, et au prestigieux Barbican de Londres, notamment.

Leur recette: de la funk enrichie de quelques notes d'afrobeat, de soul, de blues, de consonances latino, avec, même, une touche vaudou.

De cette renaissance, ils ont fait un disque, le "Cotonou Club", sorti en 2011, sur lequel figurent la star béninoise Angélique Kidjo et deux musiciens du groupe de rock écossais Franz Ferdinand.

Soudeur, pêcheur, tenancier de bar

Au Bénin, en attendant une prochaine tournée, chacun des membres du groupe a retrouvé ses activités: pêcheur dans le village lacustre de Ganvié, soudeur, vendeur d'antennes paraboliques, ou tenancier de bar.

Et deux ou trois fois par semaine, tirés à quatre épingles dans leurs ensembles en pagne colorés et amidonnés, ils répètent, sous un toit de tôle, dans le jardin de la maison de l'un d'eux.

Le chanteur Vincent Aéhéhinnou, un des membres historiques du groupe, a encore les yeux qui brillent en évoquant le succès des débuts, quand un de leur premiers morceaux, "Gbeti Madjro", est devenu un tube en 1968.

Le groupe, qui jouait tous les week-ends au club Zénith de Cotonou, enregistrait au rythme effréné d'un ou deux albums par semaine, et se produisait dans toutes les grandes villes ouest-africaines.

Fela Kuti, le père de l'afrobeat, devenu un de leurs amis, les avait même conviés au "Shrine", sa légendaire salle de concert de Lagos.

Quand les clubs de Cotonou se mettent à fermer avec l'instauration du régime marxiste-léniniste du général Mathieu Kérékou, en 1975, les musiciens jouent de moins en moins.

En 1982, une tournée en Libye porte un coup fatal à leur carrière: les autorités, persuadées que le Polyrythmo transporte des substances illicites dans ses instruments, les détruit un à un. Le groupe rentre dépité à Cotonou et sombre peu à peu dans l'oubli.

Un rêve devenu réalité

Jusqu'à ce que la journaliste française Elodie Maillot tombe sur un de leurs vieux vinyles dans les rayons de Radio France, à Paris, en préparant un voyage au Bénin en 2007.

En arrivant à Cotonou, "j'ai vite fait le tour des quelques cabarets qui restaient (...) et quand je posais des questions sur le Polyrythmo, on me répondait: 'on ne les a plus vus depuis des années... Ils sont probablement morts'" raconte-t-elle à l'AFP.

Elle finit par prendre la route d'Abomey: des orchestres locaux doivent s'y produire pour la fête de l'indépendance.

"Et là, vers deux heures du matin, ils montent sur scène et se mettent à jouer 'Angelina', une chanson dont je suis fan", se souvient-elle.

La sono est épouvantable, mais le groove est là, et les fans déchaînés.

A l'issue d'un entretien à multiples rebondissements, la jeune femme repart à Paris avec un reportage et la promesse de réaliser le rêve du groupe béninois: jouer en France.

Aucun imprésario ne voulant prendre le risque de faire venir un orchestre de onze personnes n'ayant pas joué depuis trente ans, sans passeports ni instruments, la journaliste, volontaire, s'improvise imprésario.

C'est ainsi qu'a commencé la deuxième vie du Polyrythmo, qui a débarqué à Paris pour la toute première fois en 2009, au festival de jazz de la Villette.

"Ce n’était pas croyable, un rêve qui devenait réalité", se souvient Vincent Aéhéhinnou.

Source: Adjinakou

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 11:28

Sorcellerie2.jpgComme le savent les observateurs attentifs, et quelque peu désabusés, de l’évolution des mœurs au Bénin, ladite sorcellerie représente aujourd’hui une entreprise qui marche et qui rapporte sans doute gros, si l’on en juge par la guerre généralisée et enthousiaste que lui livrent depuis quelque temps les couvents vaudous à coups d’incantations et d’égorgements de poulets et de moutons, les Eglises évangéliques à coups de gémissements et de transes de délivrance, l’Eglise catholique romaine á coups de prêtres exorcistes plutôt jeunes, de messes-Jéricho inconnues à l’ordo romain et d’images pieuses pleurant ‘‘miraculeusement’’ des larmes de sang, la toute nouvelle Eglise catholique schismatique de Banamê à coup de Daagbo alias Parfaite, incarnation de Dieu Esprit-Saint pour ‘‘calciner les sorciers’’

​Parlerait pour la nécessité de cette guerre totale l’histoire suivante, aussi navrante que banale. Dans une précipitation étonnante, la jeune dame, trente-cinq ans environ, abandonne sa maison familiale en ville et emménage sur un terrain vague, au milieu de souches d’eucalyptus abattus à la va-vite, dans un cagibi hâtivement bâclé : à peu près 12 m², roseaux mal en point, tôles de récupération rouillées, le tout offert aux intempéries par mille interstices. Depuis ce mois de mars 2014, elle y vit avec sa mère et ses quatre enfants. Pourquoi ce déménagement suicidaire que l’on dirait appel pressant à la misère ? Vous vous renseignez discrètement et obtenez une réponse limpide pour la mentalité ambiante, réponse connue de tout le monde, paraît-il, dans le quartier de provenance de la dame : son cousin est mort subitement. Sa mère (à elle) est aussitôt reconnue coupable de cette mort. En effet on la disait sorcière, et elle vient de s’avérer telle en mangeant ce pauvre garçon au creux d’un grand iroko pendant une nuit satanique. L’oracle consulté l’a révélé, or l’oracle ne ment jamais. Par conséquent, depuis la révélation de cette certitude, la maman certifiée sorcière est abreuvée chaque jour de menaces de mort, d’injures et de sarcasmes par les siens. Saturée d’humiliation et d’angoisse, sa fille a fui et décidé de s’installer avec elle et ses enfants sur ce terrain nu que son père a acheté avant de mourir il y a une dizaine d’années.
​Au nombre des enfants se trouve une jeune demoiselle, quinze ans environ. Elle aide parfois maman à vendre le pain à la criée certains matins. Collégienne ayant des formes et des envies de robes jolies, elle sera bientôt la proie d’un bonimenteur, qui lui promettra des conditions de vie meilleure, viendra la sortir de temps en temps en voiture supposée sienne, fera de petits cadeaux à mère et grand-mère qui trouveront que leur enfant a de la chance qu’un homme ayant des moyens l’ait remarquée. Elles fermeront les yeux puisque ‘‘ça fera une charge en moins’’ avec, peut-être, comme dot désirable, la transformation du cagibi en habitation en dur deux-pièces. Le temps que se réalise ce rêve de bonheur, le bonimenteur engrosse la demoiselle à coups de ‘‘je t’aime’’ et lui intime, apprenant qu’elle est enceinte : ‘‘ Tu t’en débarrasses très vite, sinon il n’y a plus rien entre nous !’’ L’opposition de mère et grand-mère est sans appel : ‘‘On ne refuse pas le don de Dieu’’. Leur enfant accouchera donc dans le cagibi, et elles feront tout pour accueillir décemment ce septième habitant.
​Cependant qu’aucune misère catapultée par l’homme concret sur l’homme concret n’ébranle les ardeurs de nos pourfendeurs de ladite sorcellerie, que nul ne voit circuler dans la rue, parce que c’est Daniel Rops, historien et romancier, qui a raison : ‘‘L’homme est un animal qui sécrète de la souffrance, pour lui-même, et pour les autres.’’ Il n’y a donc pas à combattre une sorcellerie fantasmée. Tous les comptes sont à demander à l’homme concret, vivant, à l’homme bête et méchant, que les incantations et les prières, les quêtes données et la dîme payée, le sang de poulets et de moutons égorgés, ne poussent pas vers la beauté et la bonté. C’est lui, cet homme malfaiteur, qu’il faut concrètement rendre meilleur.
24H Au Bénin
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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 10:54

Aresstation-a-Parakou.jpgLes quatre individus arrêtés par les flics du commissariat de la cité des Kobourou sont pour la plupart des jeunes. Le premier des hors-la-loi se fait passer pour un militaire. A en croire les explications du commissaire central de la ville de Parakou, Saliou Koda, l’individu est un ancien appelé du service militaire d’intérêt national. Ainsi, à la fin de sa formation, l’homme a choisi la voie de l’escroquerie en se faisant passer pour un militaire. Avec sa tenue il promet à ses victimes qui veulent participer aux concours lancés par l’Etat de les aider à réussir moyennant de fortes sommes. En ce qui concerne les trois autres individus sans foi ni loi, ils sont spécialisés dans le cambriolage des maisons dans la commune de Parakou et environs. Toujours selon les propos de Saliou Koda, ils étaient pris en flagrant délire au moment de leur opération. Ainsi, après leur arrestation, une moto et beaucoup d’appareils électroménagers ont été retrouvés en leur possession. Le commissaire Saliou Koda a profité de l’occasion pour inviter les populations à collaborer avec les forces de l’ordre en vue de dénicher tous les individus malintentionnés de la cité des Kobourou.

Marc Kossou / Adjinakou
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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 10:30

Infidelite-sexuelle.jpgBeaucoup vivent aujourd’hui la sexualité de façon dispersée. Malgré les actions de sensibilisation sur les impacts négatifs de ce phénomène, il persiste, notamment au sein de la couche juvénile.

Les relations intimes autrefois étaient respectées, sacrées et protégées. Le constat actuel est le caractère banal qu’on attribue à la chose. La plupart des jeunes ne respectent plus les relations intimes qu’ils tiennent entre eux. Les expressions telles que : mon amour, ma chérie, je t’aime,… n’ont plus leur sens aujourd’hui. La vie intime est beaucoup plus basée sur du fantasme. A chacun ses raisons, l’important, c’est d’arriver au bout des intentions que sont dans la plupart des cas, le sexe, l’argent, le plaisir... le manque de considération à l’égard des relations intimes amène la couche juvénile à se lancer dans plusieurs relations à la fois, sans aucun remords. Pour Achille, apprenti tailleur, le sexe a été créé pour le plaisir et en tant que jeune, il faut en profiter. « C’est pour cela que Dieu a crée la femme pour l’homme. L’affaire de dignité est un faux problèmes », a-t-il affirmé. Pour Gaël, étudiant à l’Eneam « Les jeunes vont vers le multi partenariat sexuel, car en premier lieu, il constitue un plaisir pour eux. Aussi, il y a l’envie d’avoir plusieurs partenaires pour se jauger et acquérir de l’expérience avec les femmes », a-t-il déclaré.

A chacun ses raisons

Etant donné que le sexe est une libido et une pulsion, la sexualité est une force, un besoin de l’individu à un certain âge. Ainsi, la puberté peut constituer un phénomène qui conduit au multi partenariat sexuel. Le garçon, pour s’affirmer peut chercher à avoir plusieurs petites amies à la fois. Stéphane, un jeune de 19 ans vit dans un jeu de concurrence de fille avec ses camarades. « J’ai des amis qui ont plus de 5 copines, chaque semaine, il faut tout faire pour avoir une nouvelle copine, et si tu rates, les autres se moquent de toi et te traitent de gamin », a-t-il dit en ajoutant que l’autre défi, c’est de coucher avec cette nouvelle le plus tôt que possible. Le psychologue et psychothérapeute Ildevert Egué confirme : « chez certains garçons adolescents, c’est en collectant des filles qu’ils se sentent fiers et courageux. De cette même façon, il y a des filles qui multiplient les partenaires, juste parce qu’elles se sentent fières du fait qu’elles sont belles et plusieurs hommes les courtisent et les désirent ». Selon le père André Quenum, l’environnement a des répercussions sur certains jeunes. « C’est la loi de : ‘’c’est ce que tout le monde fait’’ à travers les mauvaises compagnies, les feuilletons qui ne sont, en réalité, que des fictions », a-t-il décrié. Aussi, continue-t-il, lorsqu’on parle de relation amoureuse, pour le jeune, c’est directement le sexe, les mensonges et les trahisons. « Alors qu’il s’agit d’une union des âmes et il faut beaucoup plus de bonheur et de confiance », a-t-il dit.
L’amour du gain facile, les ambitions démesurées et la pauvreté sont également autant de stimulants pour la multiplication des partenaires chez les jeunes, surtout les filles. « Mes parents sont jusqu’à Dassa. Moi-même je sais qu’ils n’ont pas les moyens et ils fondent leurs espoirs sur moi pour survivre. Je dois en plus de tout, acheter des documents, faire des photocopies, sans oublier le manger », avoue Brigitte, étudiante en 3ème année de gestion qui difficilement a confié : « J’ai quatre partenaires sexuels. Et, puisque j’ai eu la chance de rencontrer des hommes qui peuvent m’aider, je ne peux pas refuser et rentrer au village. On ne mange pas la dignité », a-t-elle déclaré. En effet, les conditions économiques difficiles amènent des femmes à multiplier le nombre de leurs partenaires en espérant recevoir des avantages de toute nature. Pour Alice, apprentie couturière, la jeune fille doit se servir de sa jeunesse pour profiter des hommes. « Lorsque je vais me marier, l’homme va commencer par me dire qu’avant c’était une compétition ; or, la jeunesse n’arrive qu’une seule fois dans la vie d’une femme », a-t-elle avancé. Elle continue en affirmant que la femme est synonyme d’argent parce qu’elle doit prendre soin de son corps. Pour la deuxième déléguée du Ceg Houéyiho, Samaké Yasminatou, « quand on envie sa copine qui s’habille mieux et qui a de l’argent, ça pousse à aller demander aux hommes de l’argent mais en retour, ces derniers demandent le sexe. Et comme on a besoin de l’argent, on cède ».
Le niveau d’instruction amplifie aussi le multi partenariat sexuel car, au fur et à mesure que le jeune évolue dans ses études, ce comportement devient plus récurrent. Dans la tranche d’âge de 20 à 24 ans, les jeunes hommes deviennent plus intéressés par le phénomène du multi partenariat sexuel. mais, chez certaines filles, lorsque l’âge augmente surtout dans la tranche de 20 à 24 ans, elles deviennent de plus en plus sérieuses. Car, il y a la hantise de devenir de vieilles demoiselles et de se retrouver au nombre de celles qui n’ont pas eu le bonheur de goûter aux délices du mariage qui les amène à prendre conscience du retard qu’elles accusent et du coup, mettre un terme au multi partenariat sexuel.

Evidentes répercussions
Selon les explications du docteur en fonction à la direction de la santé de la mère et de l’enfant, Mabou Ahokpossi, en adoptant le comportement de multi partenariat sexuel, l’intéressé s’expose aux risques de perdre le contrôle de sa sexualité, aux grossesses précoces et non désirées, à l’avortement et à la mortalité maternelle sans oublier les maladies sexuellement transmissibles telles que : la blennorragie, la gonococcie, le condylome, la syphilis, les hépatites, le Sida… Samuel, un jeune homme, après avoir fait son expérience dans le multi partenariat sexuel s’exprime : « Depuis le cours secondaire, moi j’ai toujours vécu dans un désordre sexuel. Je changeais de filles chaque semaine. Pendant les vacances après la classe de Tle, j’ai même enceinté deux filles. Aujourd’hui, poursuit-il, je souffre de la syphilis et je n’ai même pas les moyens de me traiter correctement ». « Les jeunes hommes qui se livrent à cette pratique se détruisent car, c’est de l’énergie qu’ils déploient. Dans certains cas, ils sont victimes de troubles mentaux », a expliqué le psychothérapeute Ildevert Egué. Il continue en affirmant que le multi partenariat est l’un des facteurs qui poussent certains hommes à se laisser corrompre et à détourner. Ceci, puisqu’ils seront appelés de par leur comportement sexuel, à prendre en charge plusieurs femmes. Pour le père André Quenum, l’excès de sexe chez un jeune gêne la croissance normale de sa vie affective et crée des risques de dépréciation de soi. « Il est presque impossible pour le jeune qui s’est adonné à cela, qu’il soit homme ou femme de désapprendre et de rester dans un foyer avec fidélité », a-t-il affirmé. Selon ses dires, « une société a aussi besoin d’être psychologiquement saine et quelqu’un qui n’a pas appris à mettre de l’ordre dans sa vie ne peut pas avoir des projets porteurs pour son pays ».

Ildevert Egué Psychologue et psychothérapeute : je ne juge pas ces gens, même si j’ai mes appréhensions sur le phénomène
Il existe deux sortes de multi partenariat sexuel : la polygamie et la polyandrie (femme avec plusieurs hommes). La polyandrie existait dans l’ancien temps mais aujourd’hui, ce n’est plus accepté par la société. La sexualité, c’est aussi un besoin comme la faim et la soif. Le garçon adolescent, voulant s’affirmer pour montrer qu’il est audacieux et courageux cherche à avoir plusieurs filles à la fois. C’est la loi des 3T (Tout Trou est Trou), peu importe la qualité, il suffit juste qu’elle soit une femme. La névrose peut aussi conduire à un tel comportement ; Très souvent, les garçons sont à la recherche de leur mère à travers les filles et les filles à la recherche de leur père à travers les hommes. On dit souvent que l’enfant est à l’image de ses parents. Parce qu’il a vécu avec un père qui change régulièrement de femmes, le garçon peut vouloir l’imiter. Les fondements peuvent être endogènes comme exogènes. Ainsi, ne trouvant pas ce réconfort, le jeune peut se livrer à l’hypersexualité, la toxicomanie, l’ambition… Moi je ne juge pas ces gens, même si j’ai mes appréhensions sur le phénomène. Au lieu de juger, mieux vaut chercher à connaître les motivations qui ont poussé la personne à avoir ce comportement. Lorsqu’un individu se lance dans le multi partenariat sexuel, il faut comprendre que c’est un message qu’il transmet à la société afin de dire : « j’ai des difficultés dans la vie, venez à mon aide ». Mais quand ça devient excessif, on parle de la nymphomanie. Certains sont à la recherche d’une satisfaction et lorsque l’objectif est atteint, leur comportement peut changer. Mais lorsque l’individu atteint l’étape de dépendance, il faut solliciter l’aide d’un spécialiste. Il y a des anti-dépressions pour limiter la réaction. D’où la nécessité des séances de psychothérapie pour permettre à l’individu de verbaliser ses problèmes. Si vous demandez à quelqu’un qui a des rapports sexuels tous les jours d’arrêter, il y aura un vide que le spécialiste ne pourrait combler. Il faut trouver par quel comportement peut-on le remplacer.

Père André Quenum : ce n’est pas parce que j’ai des désirs sexuels que je dois l’assouvir n’importe comment et avec n’importe qui
Outre la polygamie, le multi partenariat sexuel est un désordre, une dérive qui blesse non seulement l’intéressé mais aussi sa victime. C’est un phénomène qu’il faut décrier. Certes, la vie affective est un don de Dieu, un désir positif. Mais ce n’est pas parce que j’ai des désirs sexuels que je dois l’assouvir n’importe comment et avec n’importe qui. Je dois vivre ma vie sexuelle pour mon bien et pour celui de ma partenaire. Comme Saint Paul l’a dit : « tout m’est permis mais tout ne m’est pas profitable ». Ce n’est pas parce que vous avez l’impression que tout le monde le fait que vous allez aussi le faire. J’ai besoin d’éduquer mon corps et de maîtriser ma sexualité. Sinon, je vais me nuire. Il faut aussi que les jeunes aillent vers leurs parents pour discuter de ces choses au lieu de se confier à des gens de leur âge car ces derniers ne leur diront que ce qu’ils veulent entendre. Le grand problème qu’il y a, c’est la question de la confiance en soi. On a l’impression que c’est en faisant cela qu’on est quelqu’un alors que ça peut détruire toute votre vie. Le jeune homme ou la jeune femme doit avoir des ambitions beaucoup plus grandes.

Docteur Mabou Ahokpossi  : ..0nous avons des rapports sexuels tarifés
Le multi partenariat sexuel est le fait d’avoir connu au bout d’une année plus d’un ami intime. Depuis plusieurs années, ce mal prend de l’ampleur, surtout chez les jeunes. Il faut aussi dire que la pauvreté favorise cet état de choses. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous avons des rapports sexuels tarifés, c’est-à-dire basés sur des intérêts financiers. C’est un problème multisectoriel. Le ministère de la santé n’est pas le seul concerné car si la population est malade, c’est clair qu’on ne puisse pas parler de développement. Au ministère de la santé, beaucoup de choses se font dans ce sens. Il y a un programme national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles. Nous aidons les jeunes à prendre conscience de leurs potentialités et à mieux les gérer. L’approche consiste à aider les jeunes qui sont sexuellement actifs à éviter les maladies. Et aussi les jeunes qui n’ont pas encore connu le sexe à repousser le désir. Il faut noter que nous accompagnons aussi tout ce qui se fait par nos partenaires, c’est-à-dire des campagnes de dépistage gratuit et de conseils, la campagne « Plus tard plus sûr », qui consiste à amener les jeunes à repousser leur date d’entre en activité sexuelle, les centres « amis pour jeunes » qui permettent aux jeunes d’avoir toutes les informations et les services cliniques. Les conditions de vie aujourd’hui font que le désir est de plus en plus grand, mais il vous est toujours possible de faire un choix et le bon choix, c’est « avoir une bonne santé de reproduction ».

Félicienne HOUESSOU (Coll.) & Sandric DIKPE (Stag)

Source: Quotidien Fraternité

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 10:17

Femmes-dans-Eglise.jpgRévérend Njohi, de l’Eglise de la Rédemption hélice du Seigneur de Nairobi (Kenya) dit à sa congrégation féminine de ne pas porter de sous-vêtements quand elles viennent dans son église « afin que Dieu puisse entrer dans leurs corps facilement »…rire

Il aurait interdit aux femmes de porter des sous-vêtements pendant ses services afin qu’elles puissent être «libre dans le corps et dans l’esprit  » afin de recevoir le Christ, selon un journal du Kenya.

Njohi a également  prévenu ses femmes des  » conséquences désastreuses  » qu’elles auront à subir si elles ne suivent  pas ses ordres. Il n’a pourtant pas donner le même ordre aux hommes de sa congrégation. Ainsi, Les femmes auraient adhéré à la nouvelle règle et ont  assisté à un service de l’Eglise sans sous-vêtements. Elles ont même été chargées de vérifier si leurs enfants filles ne portaient rien avant de venir à l’Eglise.

Ah ça ! Il y a des trucs qui se passent dans ce beau monde.

Source:omg ghana

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 15:14

Station-Etoile-Rouge.jpgL'attroupement est monstre au niveau de la station Sonacop de l'étoile rouge. Conduit au Commissariat Central de Cotonou il y a quelques heures, le type déclare que l'enfant en question est son propre fils de huit (8) ans qui est décédé et qu'il veut l'emmener à bohicon. Et c'est pour détourner les attentions dans le bus qu'il a préféré mettre le corps dans un sac.

Il est actuellement gardé au Commissariat de Cotonou pour les enquêtes sur sa declaration. Des personnes qui disent être de sa famille sont également présents au Commissariat de Cotonou.

Source : Internet

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 13:52

Pere-Soglo-Etienne.jpgA Hwègbo, dimanche 12 décembre 2012, une voiture à l’effigie de Banamè pénètre dans l’enceinte de la paroisse catholique. Les mises au point avaient déjà été clairement formulées avec les interdictions. Et non sans raison : il faut se définir, il faut se démarquer, naturellement ! Messieurs de Banamè n’entendent pas les choses de la sorte.

Nous avons récemment signalé la confusion, caractéristique de leur stratégie. Ils font appel au commissaire de police de la place qui se croit le droit d’enfermer le curé après lui avoir enjoint de se déshabiller. La population se soulève et alerte les niveaux supérieurs de sa hiérarchie… Dieu merci, tout le monde n’a pas encore perdu la tête dans le pays.

Les formes de violence sont multiples. Les CD des manifestations ‘‘banamèennes’’ gardent  à jamais le souvenir des torrents d’injures, de calomnies, etc. déversés contre le clergé et sa  hiérarchie. Le désaxement psychologique du promoteur de Banamè répudiant la reconnaissance du ventre, il salit publiquement et à loisir celui qui l’a sauvé de la mort en l’adoptant, orphelin à très bas âge, Mgr Lucien Monsi Agboka, l’accusant de sorcellerie. Son orgueil déchaîné s’en prend à une figure nationale et internationale comme Son Eminence le Cardinal Bernardin Gantin. L’insolence sans limites s’attaque à tout et à tous. Quand on a atteint sans  gradins la papauté et plus encore la déité, on peut provoquer tout, affronter tout, brouiller les repères sociaux, violenter les consciences et les sensibilités. On s’imagine au dessus de tout.

Les adeptes se donnent le droit de vivre dans la dissidence en même temps que d’exiger de figurer dans ce qu’ils désertent désormais, l’Eglise catholique. Les  travestissements  des pratiques de celle-ci font violence aux chrétiens. Selon  les convictions et les tempéraments, on est en droit de s’attendre à toutes sortes de réactions. Dans tels et tels lieux, n’est-on pas allé jusqu’à vouloir empêcher l’évêque de célébrer ? Quelle peut être l’issue de tels comportements ? Quand une minorité s’estime plus forte que l’ensemble d’un peuple et veut imposer ses inepties et ses délires, qu’est-ce que cela présage ? Narguer est toujours dangereux.

Nous devons à la justice de rendre hommage aux forces de l’ordre pour leurs interventions ; mais le réalisme, face à l’avenir, doit interroger sur l’impact du désordre et de telles violences sur la société. Qui veut imposer quoi à qui, au nom de quoi et au moyen de quoi ? A Cotonou Akpakpa-Kpondéhou, dimanche 16 février dernier, de graves incidents ont eu lieu. Des citoyens ont été maltraités, dit-on, par les forces de l’ordre d’un certain commissariat. Quand le feu éclate, qui peut dire jusqu’où iront les ravages et quelles seront les victimes? Pas toujours les coupables.

Père Etienne SOGLO

BOHICON

Source: http://www.lacroixdubenin.com

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