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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 12:58

Elèves du BéninAbréger les mots dans une phrase permet quelque part de gagner du temps. Mais ce phénomène devient alarmant, en ce sens que les apprenants font aujourd’hui des abréviations arbitraires.

Il est désormais impossible de lire une phrase dans le cahier d’un apprenant sans y découvrir des abréviations de toute nature. Noms, adjectifs, verbes, adverbes et autres subissent chez les élèves et étudiants cette loi sans mesure de l’abréviation. On découvre des mots comme « scse pour signifier la science ; conce : connaissance, fie : philosophie ; paxaj : passage ; 1e : une ». Certains apprenants trouvent que cet exercice est pratique et permet de gagner du temps, surtout lorsque l’enseignant dicte son cours et ce de manière rapide. Pour Gisèle, élève en classe de 1ère au Ceg Gbégamey, l’abréviation des mots se fait de plus en plus remarquable dans les matières telles que la Philosophie et l’Histoire-géographie. « Ce sont des matières dans lesquelles les professeurs dictent assez rapidement les cours. Et pour se mettre au même niveau qu’eux, on est souvent obligé d’abréger les mots ». dit-elle, de façon désinvolte. Gédéon en classe de 4ème, ne s’adonne pas tellement, quant à lui, à cette pratique. « Mes professeurs écrivent tout le cours au tableau et nous copions. Nous ne recevons pratiquement pas de pression », dit-il.

Les “Sms’’, éléments influents

La mauvaise qualité de l’expression chez les apprenants s’explique aisément. Pour le conseiller pédagogique en Histoire-géographie, Dénis Adjanonhoun, les messages téléphoniques généralement appelés « Sms » contribuent fortement à la dégradation de l’écriture. Les apprenants, selon lui, ont pris aujourd’hui l’habitude de transmettre entre eux ou à leurs parents, des messages téléphoniques, à tout instant et en tout lieu. Ce faisant, regrette-t-il, l’utilisation des mots courts devient intense. L’habitude étant une seconde nature, les apprenants transposent ces écritures abrégées dans leurs cahiers de cours et même sur leurs feuilles de composition. Céphas Gbénou Sagbohan, Inspecteur en Français va plus loin et affirme que les mêmes causes produisent les mêmes effets. « En abrégeant les mots dans les messages, il est tout à fait normal que cet état de choses rejaillisse sur l’écriture des apprenants. Ceci est également dû au manque de lecture qui les amène à ne plus se concentrer sur les mots qu’ils écrivent », indique-t-il. Les fautes liées à l’écriture, à en croire l’Inspecteur Dénis Adjanonhoun, ne sont pas sanctionnées de manière trop rigoureuse. « Dans une situation d’évaluation, nous notons deux critères, à savoir, le critère minimal et celui de perfectionnement. Quelle que soit la nature de la faute de grammaire et d’orthographe ou de conjugaison, l’enseignant n’a le droit de sanctionner que dans le critère de perfectionnement qui est noté sur 2 points répartis comme suit : la propreté, la clarté et l’originalité », précise-t-il. Ces thèses sont réfutées par le Conseiller pédagogique Fidèle Houngbo qui trouve que les « Sms » n’ont aucun impact sur le niveau des apprenants. « Les abréviations fantaisistes sur les copies ne sont pas dues aux Sms en ce sens que les apprenants font assez attention aux abréviations des Sms lorsqu’ils écrivent dans leur cahier ou sur leur copies », indique-t-il. Néanmoins, les multimédias ne cessent d’influencer sur le niveau des apprenants.

Patrice SOKEGBE / Quotidien Fraternité

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 07:32
Mercredi-des-Cendres.jpgL’Eglise Catholique célèbre  ce jour le  ‘’ mercredi des cendres ‘’ marquant le début du carême chrétien. Après le mardi gras, les fidèles prendront d’assaut le parvis des chapelles ce jour pour la prise de la cendre.

C’est ce jour  mercredi 05 Mars 2014 que débute le carême chrétien dans le monde entier. Dérivé du grec ‘’quaresma’’ (quarante), pendant ces quarante jours, à l’image du peule de Dieu qui a marché durant quarante ans dans le désert, les chrétiens catholiques, à travers jeûnes et prières chercheront à se rapprocher de leur Dieu et de leur prochain.  Le mercredi des Cendres marque le début du carême. La veille de cette journée, c’est-à-dire le mardi, appelé Mardi Gras, les fidèles ont sacrifié à la tradition en mangeant à satiété. Cette pratique était une tradition des juifs qui mangeaient en abondance à la veille du carême. Cette tradition  a été perpétuée et a donné naissance au Mardi gras qui se distingue des autres jours par des déguisements et défilés des enfants des écoles maternelles. Le jour suivant, c’est-à-dire  le mercredi, à travers la cérémonie des cendres, l’Eglise rappelle à chaque chrétien qu’il est poussière et qu’il retournera poussière. C’est aussi une invitation à la conversion faite à chaque personne par l’Eglise.  Jeûne, pénitence, aumône, tels sont les efforts que doit faire chaque chrétien en ces moments de carême. Selon l’Abbé Firmin Loko, pendant ce temps de pénitence, le chrétien doit beaucoup prier et jeûner. Lorsque le chrétien jeûne, insiste-t-il, il ne doit pas avoir un air triste, ni être coléreux. L’entourage ne doit même pas le savoir, car le jeûne est une relation avec Dieu et non avec les hommes. Point n’est besoin pour le fidèle qui partage, de parler de sa générosité sinon, cela est vain devant Dieu, indique l’homme de Dieu. Le carême chrétien qui commence ce jour, prendra fin le dimanche de Pâques, après la passion du Christ.

Charles Honvoh / Adjinakou
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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 10:35

Dodji-Amouzouvi.jpgDodji Amouzouvi, sociologue et professeur à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a donné son opinion sur la sexualité des jeunes au Bénin. Il dénonce ici l’hypocrisie sociale, la destruction des repères sociaux qui existaient hier, et qui ont permis de faire du sexe ce qu’il a été pour maintenir la société plus ou moins en bon état.

Parlez-nous de la notion du sexe
Je vais aborder le sexe de deux manières. La première, je dirai que le sexe est un organe. Donc de ce point de vue, c’est un organe physiologique de distinction entre homme et femme. On parle alors de sexe masculin, de sexe féminin. Par exemple un organe biologique et physiologique avec lequel l’homme naît et qui le distingue de la femme. Ça c’est la première version, on pourrait développer ça davantage. Sociologiquement parlant, je définirai le sexe comme une variable de différenciation sociale. Alors, quand je parle de différenciation sociale, ça ne se voit pas physiquement, mais ça se sent et dès que le sexe devient une variable de différenciation sociale ; premier niveau, ça permet de différencier socialement l’homme de la femme. Deuxième niveau, ça permet de différencier socialement la femme en elle-même et l’homme en lui-même. Je m’explique. Les premiers niveaux de différenciation, c’est qu’une femme avec son sexe est différente d’un homme avec son sexe, de la manière dont la société considère le sexe de la femme, classe la femme dans une position sociale différente de la position sociale de l’homme à partir de la manière dont la société et l’homme lui-même considèrent son sexe masculin. C’est le premier niveau de différenciation. Le deuxième niveau de différenciation sociale, c’est-à-dire d’une femme X, d’une femme Y ou une femme Z, une femme du Nord face à une femme du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, la manière dont elle fonctionne avec son sexe, la positionne socialement différemment de l’autre femme. De ce point de vue là, le sexe devient une variable de différenciation sociale. Si nous revenons à un des exemples terre à terre, la manière dont la société considère une prostituée, une travailleuse de sexe ou une infidèle, qui fonctionne énormément avec son sexe, le piédestal sur lequel on la place n’est pas le même qu’une femme mariée à qui on ne connaît pas plusieurs hommes. Nous sommes là dans des considérations différentielles, socialement parlant. C’est pour ça que pour le sociologue le sexe n’est pas simplement un organe, donc une variable biologique, il est une variable sociologique en ce sens qu’il permet une différenciation sociale à deux niveaux. Le premier niveau, c’est à l’intérieur de l’espèce femme ou du statut femme, le second, c’est à l’intérieur du statut homme. Selon qu’un garçon traîne son zizi dans tous les trous, chez toutes les femmes, il n’est pas positionné socialement de la même manière que le garçon qui est correcte et fidèle à sa seule épouse etc. Voilà comment je pourrais définir simplement le sexe du point de vue biologique et du point de vue sociologique.

Professeur, nous observons qu’au niveau des confessions religieuses, il existe beaucoup de lois ou d’interdits pour encadrer la sexualité des hommes. Qu’est-ce qui justifie cela ?
Cet état de choses simplement parce que à un moment donné, les hommes ont besoin de réguler la vie en société, de mettre en place un ensemble de règles, un ensemble de normes, un ensemble de valeurs pour régir la conduite, les pratiques des humains, des acteurs sociaux. Le sexe constitue un pilier autour duquel plusieurs règles ont été édictées, pour ce qu’il représente, pour ce qu’il est et pour ce qu’il nous crée, l’organe de reproduction, donc le tout premier organe de reproduction que nous voyons, c’est le sexe. Donc on a essayé de diviniser cela à tout point de vue ; d’ancestraliser le sexe, au point où, mythe, mystère, non-dits, hypocrisie, tout se raconte, tout et son contraire se disent autour du sexe dans le seul but de trouver au premier abord des éléments de pertinence sociale, de régulation sociale, de justice sociale, afin que la vie entre les hommes puisse être une vie cohérente, une vie logique, une vie pacifiée. Ça a des avantages. Lorsque on élève un certain nombre de tabous autour du sexe, ça nous préserve de toutes les maladies sexuellement transmissibles, ça nous préserve des crises majeures, parce qu’on dit souvent chez nous, qu’il y a deux choses qui fondamentalement divisent les hommes : il y a la femme, donc le sexe et puis il y a l’argent. Si déjà on crée autour du sexe cette forme de tabou, cette forme de régulation sociale pour essayer de rendre la vie plus pertinente, pour essayer de rendre le vivre ensemble plus cohérent, vous vous rendez donc compte que, non seulement ça nous préserve, ça préserve notre santé, mais également ça rend la société plus gérable.

Mais parfois, l’homme n’a pas de crainte à transgresser ces lois. Qu’est-ce qui explique ce comportement antisocial, ce paradoxe ?
L’homme n’a pas du mal à les transgresser, simplement parce que aujourd’hui, les liens ont bougé et les esprits n’ont pas bougé avec ces liens. Hier (Ndr), le sexe était considéré comme tabou dans le sens de réguler la société, mais aujourd’hui le sexe n’est plus tabou. Malheureusement, nous continuons de prononcer, de produire le discours comme quoi il est tabou. Le sexe n’est plus tabou, il a été banalisé, démocratisé. Tout simplement parce que nous rentrons dans une sorte d’hypocrisie sociale, nous rentrons dans une sorte de destruction de nos repères, les repères sociaux qui existaient hier, et qui ont permis de faire du sexe ce qu’il a été pour maintenir la société plus ou moins en bon état, ne sont plus aujourd’hui, quand bien même il continue d’être un pilier. Nous avons déplacé les frontières, nous avons déplacé les repères, les repères ne sont plus les mêmes. Il aurait fallu que nous adaptions nos discours à nos pratiques. Ce qui se fait aujourd’hui, c’est simplement que le sexe est tablé, est basé, est enchâssé socialement, culturellement dans une grosse hypocrisie sociale. Je vous donne un exemple tout bête. Nous continuons de dire que le sexe est tabou et parce qu’il est tabou, on ne parle pas de sexe. A plus forte raison, le papa ne parle pas de sexe avec la fille à la maison, la fille ne parle pas de sexe avec sa maman à la maison parce qu’on n’en parle pas et c’est comme ça que la majorité des familles sont plus ou moins réglées. Curieusement, le même papa qui estime qu’au nom de la sacralité du sexe, il ne faut pas en parler avec la fille à la maison, ce papa en ville n’a aucun scrupule avec une fille qui a le même âge ou même un âge moindre que celui de sa fille et passe à l’acte avec celle-là. Cela signifie quoi ? Pour passer à l’acte il faut en parler. Papa refuse de parler du sexe à la maison, mais dès qu’il est dehors, non seulement il parle du sexe mais aussi il fait le sexe. C’est le 1er niveau d’hypocrisie. Le 2e niveau d’hypocrisie, la fille qui estime qu’on ne parle pas de sexe à la maison avec une grande personne, son papa etc, accepte les avances d’un monsieur qui est plus âgé que son père, couche avec celui-là. Nous sommes également en face d’une hypocrisie qui alimente une forme de dérive.
Nous sommes dans une société à plusieurs vitesses. Une fois qu’on dit que le sexe est tabou, ça nous dédouane d’un certain nombre de responsabilités, ça couvre un certain nombre de dérives et tout le monde dit non, ce monsieur qui dit ça, cette fille qui dit ça ne peut pas faire pire. Or, c’est pour endormir un certain nombre de conscience. Prenez votre voiture, prenez vos caméras, un soir à 17 heures et sillonnez devant les collèges et lycées à Cotonou. Vous allez voir garer plein de voitures. Si vous pensez que les hommes qui sont au volant de ces voitures sont tous des pères d’enfants venus récupérer leurs enfants à la sortie de l’école, vous auriez tort. Parmi ces messieurs, il y en a qui viennent attendre les jeunes filles. Ils les récupèrent pour passer dans les chambres de passage. Et les filles, elles mêmes, une fois qu’elles rentrent dans ces voitures se métamorphosent en moins de deux minutes. La tenue kaki se transforme tout de suite en un body, en un jean ou en une mini-jupe et elles descendent des voitures et rentrent dans les chambres de passage avec ces hommes là. Nous sommes arrivés là simplement parce que nous avons ouvert une sorte d’hypocrisie sociale dans laquelle nous baignons tous. Et les programmes aujourd’hui en lutte contre les Infections sexuellement transmissibles peinent à prendre, le discours autour du Sida peine à prendre simplement parce que au milieu de ces discours d’accompagnement, de sensibilisation, d’éducation, d’information, nous continuons de penser que le sexe est tabou. Il faut que nous déconstruisions ce discours et prenions le sexe pour ce qu’il est réellement, puisque aujourd’hui le jeune ne peut plus s’en passer. Il a déjà un commerce avec le sexe qui est à un niveau élevé. Il ne faut pas venir lui dire que c’est sacré, c’est tabou. Il faut l’accompagner dans sa pratique, dans ce qu’il entend, dans ce qu’il voit sur internet, dans la rue, pour lui dire mais attention ! Tu peux faire quand tu décides de le faire, comme tu veux, mais voici les risques que tu cours en manipulant à tort et à travers le sexe. Plutôt qu’un discours qui consiste à dire que parce qu’il est sacré, il est tabou.
Dans ces conditions, est-ce qu’il ne faudrait pas revoir les lois et principes autour du sexe au niveau des confessions religieuses qui tiennent un langage de fermeté ?
Je crois que c’est de l’inintelligence si nos religions disent aujourd’hui qu’elles vont continuer à vivre comme il y a 500 ans. C’est de l’inintelligence et elles ne saisissent pas la réalité de ce débat, la marche de l’humanité, et les règles, elles ne sont plus pour être fossilisées. Les règles sociales sont faites pour évoluer avec le temps et avec la société. Il ne revient pas à quelqu’un de dire à une religion de changer sa loi, mais il revient à chaque religion, à chaque acteur religieux d’avoir la bonne intelligence pour voir, pour lire la marche de l’humanité et accompagner ses fidèles. Puisqu’on dit une âme saine dans un corps sain. Si aujourd’hui au Bénin, les acteurs religieux continuent de parler comme si nous étions 500 ans ou 400 ans en arrière, dans peu de temps, ils n’auront plus aucun fidèle, parce qu’ils auraient ignoré un contexte qui est le nôtre aujourd’hui, qu’il ne faut pas redresser ce qui est déjà sec, tordu, il faut mettre de l’eau pour l’accompagner simplement dans sa pratique sinon on va tenir deux discours. Un discours pur à des gens qui ne sont pas purs. Il faut les accompagner plutôt que de tenir un dialogue de sourds en voulant exiger que le jeune ou que l’enfant qui a déjà vu, qui a déjà touché puisse être comme s’il n’a jamais touché.

Mais nous avons observé que les sociétés occidentales dans lesquelles le sexe a été démocratisé ne vivent pas mieux avec les taux élevés de divorce et de famille monoparentale. Est-ce vraiment des modèles à suivre ?
Je ne veux pas croire que c’est parce que le sexe est devenu aujourd’hui ce qu’il est qu’il y a tout ces problèmes. D’ailleurs, un sociologue ne peut pas dire une telle chose parce que pour un sociologue, il n’existe pas un seul facteur pour expliquer un fait social. Le sexe est en cause mais il existe d’autres réalités. Si vous parlez de la déstabilisation de la famille, de la cellule familiale, oui, vous pouvez évoquer le sexe, mais vous devez également évoquer la précarité, l’éducation, vous devez évoquer le fait que les parents deviennent parents tôt et n’ont pas le temps d’être bien éduqués eux-mêmes pour éduquer d’autres. Autant de facteurs qui expliquent la déconfiture de la cellule familiale aujourd’hui. Vous me dites que, est ce que les sociétés occidentales doivent être copiées ? Loin de moi cette idée. Je ne l’ai pas évoquée. Je ne pense pas que pour qu’une société évolue, elle doit copier une autre. Je dis simplement que chaque société dans une relative opacité, pour paraphraser l’autre, doit savoir quel est son meilleur vivre aujourd’hui, la découvrir et l’assumer simplement. Or, il est déjà un fait aujourd’hui que le sexe est ce qu’il est. Nous sommes en face de deux tendances. La première tendance est celle que nous constatons qui est celle d’un certain nombre de gens qui disent qu’il faut revenir aux premiers amours : le sexe est tabou. La 2e position, celle que je défends, c’est de dire, d’expliquer aux jeunes ce qu’est le sexe. Rendons le jeune responsable et laissons le choisir en toute conscience et en toute responsabilité, si c’est ce qu’il veut vivre. Ce qui se passe est que les censeurs, les objecteurs de conscience mettent pression sur le jeune, l’accablent d’un certain nombre d’injures, de postures morales, d’incantations à l’intérieur desquelles le jeune lui-même ne se reconnaît plus. Etant seul face à son problème, il prend des directions qui le perdent. Il faut qu’on lui parle de ses problèmes existentiels, du sexe, de ce qu’il est, ce qu’il représente, du danger qu’il court. Si on faisait cela, on rendrait le jeune plus consciencieux, plus responsable.

Alors professeur, à quel âge le jeune peut découvrir le sexe, parlant de son 1er acte sexuel ?
A tout âge. Vous savez, c’est un peu compliqué, il faut que toutes les conditions sociales de maturité soient réunies. Quand je parle de conditions sociales de maturité, ce n’est pas simplement que l’organe biologique soit mûr et apte à passer à l’acte. Il faudrait également que socialement, il y ait la base. Ce que je mets dans les bases sociales de ces implications, c’est que psychologiquement je suis prêt, une fois que j’ai passé la frontière, à supporter les influences des parents, est-ce que je suis prêt financièrement, économiquement à assumer les conséquences éventuelles de mon acte ? Voilà autant de questions que le jeune peut se poser.
Propos recueillis : Arnaud DOUMANHOUN / Quotidien Fraternité

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 09:59
Corps-repeche-de-lagune.jpgDans la matinée du samedi 1mars dernier, le corps sans vie d’un jeune homme a été retrouvé sur la berge lagunaire de Porto-Novo, à quelques distances du pont d’entrée dans la ville. Face au désintéressement manifeste des populations, le service de la voirie a dû prendre en charge l’inhumation du corps découvert.
Vaquant à leurs occupations quotidiennes, certaines populations de la ville capitale sont tombées dans la matinée du samedi dernier sur le corps inanimé d’un jeune homme. Aussitôt, ces populations attristées par cette découverte macabre ont alerté les éléments de la police nationale en poste au pont d’entrée dans la ville. A leur arrivée sur les lieux, les hommes en uniforme ont retiré le corps avant de faire appel aux éléments des sapeurs-pompiers. Ce n’est qu’à ce moment que les populations qui avaient accourues sur les lieux ont bien observé le cadavre. « Long d’un mètre quatre-vingt environs, le corps du jeune homme dont l’âge était estimé à 25ans environs était recouvert d’une chemise de couleur rouge foncé et d’un pantalon bleu nu. Au poignet gauche du corps du jeune découvert, il y avait une corde attachée » a raconté un témoin de la scène. Selon un autre témoignage recueilli auprès  des pêcheurs rencontrés sur les lieux, le corps tel que repêché séjournerait dans l’eau depuis trois jours. Dès la découverte du corps, un appel a été lancé à l’endroit des populations pour aider à retrouver les parents de la victime. Mais jusqu’à la fin de la journée, vu qu’aucune famille ne s’est manifestée  et face à l’état de dégradation avancé du corps, c’est la voirie de la ville de Porto-Novo qui s’est chargé de l’inhumation du corps.
Rodrigue Tokpodounsi / Adjinakou
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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 10:30

Taxis-ville.jpgLe transport en milieu urbain jadis assuré exclusivement par les taxis-ville est aujourd’hui envahi par d’autres acteurs. En dehors des conducteurs de taxi-motos (zémidjan), les minibus, les tricycles et même les bus des municipalités de Cotonou et d’Abomey-Calavi aussi sont rentrés dans le jeu. Du coup, les acteurs originels se trouvent confrontés à une concurrence rude à laquelle ils résistent.
Le marché n’est plus trop favorable pour les taxis-ville à Cotonou. Le secteur est en proie à la concurrence des zémidjan, des tricycles et minibus des particuliers ainsi que des bus des municipalités de Cotonou et d’Abomey-Calavi. Pourtant, cette situation ne décourage pas outre mesure les acteurs de ce secteur qui tiennent à sauver la corporation.
Reconnaissant l’effectivité de cette concurrence, Abraham Agboakounou, secrétaire administratif du bureau national de l’Organisation des conducteurs de taxis-ville des communes du Bénin (OCTAVIC), indique qu’elle n’est pas seulement le fait des particuliers à travers les taxis-motos et les minibus.
Les mairies aussi se livrent à l’exercice de l’activité du transport urbain. Il considère cela comme une concurrence «déloyale» exercée par les municipalités à leur corporation. S’il semble comprendre le cas des particuliers, il désapprouve le cas des municipalités. Abraham Agboakounou reproche notamment aux autorités des municipalités de Cotonou et d’Abomey-Calavi le peu de cas qu'elles font de leur corporation. Aujourd’hui, il ne doit plus avoir en circulation de véhicule sous immatriculation provisoire ayant expiré. Mais les bus de transport en commun de la mairie de Calavi fonctionnent toujours sous cette immatriculation. A ce niveau, il dénonce une sorte d’injustice à l’égard de sa corporation.
Car, un taxi-ville ne saurait circuler dans les mêmes conditions sans être interpellé, relève-t-il.
L’injustice ne s’arrête pas là. Alors qu’obligation est faite aux conducteurs de taxis-ville d’avoir sur eux le livret de bord de leur véhicule, les conducteurs de bus des municipalités n’en portent pas sur eux.
A ce sujet, il confie avoir enquêté auprès d'eux. «Ces conducteurs nous ont révélé qu’ils n’ont jamais les livrets de bord», dénonce-t-il, ajoutant que cela fait croire que ces véhicules intervenant dans le transport urbain ne sont pas astreints à cette obligation. En outre, le secrétaire administratif du bureau national de OCTAVIC fait observer que la surcharge, interdite aux taxis-ville, ne semble pas concerner les bus des mairies de Cotonou et d’Abomey-Calavi qui prennent plus de passagers qu’il n’en faut. Poursuivant ses dénonciations, il affirme que ces bus qui disputent le marché avec eux remplissent les formalités.
A ce propos, il indique, entre autres, qu’ils ne paient ni impôts ni taxes. «Avec l’assurance, toutes ces formalités nous coûtent près de 300 000 FCFA par an», estime-t-il avant de demander que les mairies mettent elles aussi à jour toutes les pièces administratives requises pour faire du transport urbain.
Devant cette rude concurrence, confie Abraham Agboakounou, les conducteurs de taxis-ville ne se contentent plus de circuler seulement dans Cotonou.
Ils vont dans d’autres localités telles qu’Abomey-Calavi, Pahou, Allada, voire Ouidah. «Si on doit s’arrêter à Cotonou ou à Abomey-Calavi, on n’aura rien. Ce n’est plus rentable aujourd’hui. C’est celui qui a la chance qui fait trois tours à raison de 2000 FCFA de recettes par tour. De ce montant, il faut déduire les frais de carburant», dit-il avant d’ajouter que difficilement «on gagne 3000 FCFA par jour».
Ce qui fait la force de la filière
Pour Léonard Kidjè, secrétaire administratif de l’Union des conducteurs de taxi-ville du Bénin (UCOTAVIB), un syndicat en gestation, la résistance du secteur face aux taxi-motos est liée à la commodité qu’offrent les quatre roues.
«Nous résistons à la concurrence des motos parce qu’il y a une grande différence entre voiture et moto», relève-t-il.
Quant à son homologue de l’OCTAVIC, Abraham Agboakounou, il se montre plutôt prudent quant à ce qui fait survivre le secteur malgré la concurrence. Selon lui, révéler ce qui favorise la survie du secteur, c’est livrer des secrets professionnels aux concurrents qui pourront s’en servir pour en finir avec eux. Toutefois, il se contente de préciser que le savoir-faire et l’expérience des conducteurs des taxis-ville constituent leurs forces de résistance.
A cela, il ajoutera la fidélité de certains passagers. Ces derniers, explique-t-il, préfèrent les taxis aux zémidjan parce qu’ils s'y sentent plus en sécurité. Il s’agit surtout des dames ayant dépassé la quarantaine et qui ne supportent pas d’être transportées sur moto même si le conducteur est leur propre fils. «Considérant la densité du trafic, elles ont peur des accidents par chute de moto et préfèrent voyager par véhicules quatre roues pour se rendre au marché Dantokpa», observe Abraham Agboakounou. Mieux, à part la sécurité de leurs personnes, ces dames, souligne-t-il, jouissent également de la sécurité de leurs biens. «Si un passager perd son colis, il suffit qu’il se rapproche de notre bureau ici ou d’un responsable à la base et donne des précisions.
Dès lors, on trouve solution à sa situation», rassure le secrétaire administratif de l’OCTAVIC. D’autre part, selon lui, si certains passagers préfèrent encore les taxis-ville aux minibus et bus aux tarifs pourtant plus bas, c’est parce que les taxis-ville ne traînent pas autant que leurs concurrents avant de démarrer.
Faire survivre la corporation
Dans la perspective de redonner le goût du transport par taxis-ville aux populations, Abraham Agboakounou annonce certaines actions. Entre autres, les responsables de la corporation envisagent de procéder à un assainissement du secteur. Cela passera, selon lui, par l’enregistrement systématique des taxis-ville, des propriétaires et des conducteurs. Cette mesure permettra de recenser au niveau national les taxis-ville. Ainsi, en cas d’infraction, assure-t-il, il suffit de fournir des renseignements sur le véhicule pour que le fautif soit identifié.
Ce n’est qu’après cette opération qu’on pourra, à son avis, donner un chiffre exact sur le nombre de taxis-ville en activité à Cotonou. «Toutes les informations seront contenues dans une base de données et seront actualisées chaque fois qu’un changement intervient», révèle-t-il.
Par ailleurs, l’autre réforme concerne le jumelage des villes pour donner un second souffle au secteur qui bat de l’aile devant la concurrence.
Avec cette réforme, les conducteurs de taxis-ville peuvent circuler dans plusieurs cités urbaines et non plus seulement à Cotonou, qui estime-t-il, est saturée. «Ainsi, le taxi-ville sera opérationnel dans plusieurs centres urbains», se réjouit-il par anticipation.

Alain ALLABI et Christos ADANDE

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 11:09
Infanticide.jpgUn bébé de deux semaines a été retiré, dans la soirée de mercredi, d’un W.-C d’une concession au quartier Oké – Bodé de l’arrondissement urbain de Kétou.
Aux dires de la mère de l’enfant, voulant rendre visite à l’une de ses créancières, elle a étalé son nouveau-né sur la natte dans sa chambre en prenant soin de le confier à sa coépouse. Mais à son retour à la maison, ayant constaté la disparition du bébé, elle s’est approchée de sa coépouse qui aurait décliné toute responsabilité.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, elle fait appel aux habitants du quartier. Ces derniers se sont lancés à la recherche du bébé disparu. Pendant les fouilles, les habitants du quartier ont commencé par entendre les cris et pleurs du bébé provenant de la fosse sceptique de la concession.
Surpris, ils se sont mis à détruire l’installation en question pour sortir l’enfant sain et sauf.
Il s’agit d’une tentative d’infanticide qui serait la première enregistrée dans le quartier, selon les témoignages des riverains.
Source: 24H Au Bénin
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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 09:47

Fille-tuee.jpgDeux jours après la St Valentin, un homme bat à mort sa filleule pour l’avoir surprise avec un homme. Ceci dans un quartier à Ouest de Cotonou. Ce dimanche 16 février 2014, un drame a bouleversé les habitants de la rue pharmacie Concorde à Cocotomey.
Une jeune fille de 32 ans a trouvé la mort sous les coups de bâton de son tuteur. L’homme, la soixantaine environ aurait recueilli la fille chez lui dès l’âge de huit ans. Étant de la même famille que les parents de la fille, ceux-ci la lui avaient confiée pour assurer son éducation. Ils vivaient tous les deux dans une maison à étage dont les portes restent souvent closes. Ce dimanche alors que le soi-disant tuteur était en voyage sur Comé à 80 km à l’Ouest de Cotonou, la fille fit venir à la maison un jeune homme, certainement son petit ami. Les deux étaient allés pratiquer du sport puis la fille s’est rendue au marché pour faire des emplettes. Certainement de quoi passer à deux un bon dimanche, deux jours après la fête de la St Valentin. Seulement ce petit moment de bonheur a tourné au cauchemar quand le parrain fut informé par quelqu’un du quartier que sa « filleule » avait de la visite.
L’homme a abandonné et voiture et chauffeur pour venir constater de ses yeux. Il était environ 15 h quand il fit irruption dans la maison avec un bâton à la main. C’est d’abord le garçon de course qui s’en est sorti avec une bande à la tête pour n’avoir pas prévenir son patron de la présence de l’indésirable visiteur. Puis vint le tour du jeune couple. Il a d’abord proprement bastonné le jeune homme avant de se jeter sur la fille. Les deux jeunes gens ont subi la violence de ce sexagénaire de 15h à 20h. Le jeune homme s’en est sorti avec des blessures, la chemise ensanglantée. N’en pouvant plus, la fille est tombée en syncope. C’est à ce moment que l’homme a ouvert le portail pour demander à ce qu’on l’aide à la transporter à l’hôpital. La fille fut alors conduite aux urgences au CNHU où elle rendit l’âme.
Quel genre de relation un homme de 60 ans environs peut entretenir avec une fille de 32 ans au point de ne supporter que la fille dont il a la charge ne fréquente aucun
Est-ce pour la protéger ou parce qu’il est jaloux ?
À analyser de prêt et selon certaines indiscrétions, l’homme entretiendrait avec elle une autre relation que celle d’une fille et de son tuteur. Toujours est-il que la fille maintenant n’est plus et l’homme jusque-là est resté introuvable.
koaci.com

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 14:50

Hibou2.jpgRevenu au pays après deux mois de séjour sanitaire en France, le Président de l'ONG ALCRER Martin ASSOGBA a eu droit à une surprise particulière à son arrivée à son domicile à Ouèdo dans la nuit du vendredi 14 février 2014 dernier.
En effet, alors qu'il s'apprêtait venait d'accéder à la concession familiale, l'acteur de la Société civile a été informé par sa gouvernante de la présence d'un hibou mort étalé à même le sol dans la chambre à coucher. Or, en raison de la présence de son épouse à son chevet, la chambre à coucher est restée close durant toute la période d'absence du territoire national de Martin ASSOGBA.
Cette découverte faite en présence du roi de Ouèdo et des nombreux invités venus souhaiter la bienvenue au président de l'ONG ALCRER, a suscité de nombreuses interrogations dans la foule qui a même exigé la purification des lieux avant que Martin ASSOGBA n'y accède.
La surprise a été d'autant plus grande au sein de la foule que le Hibou continue d'être perçu comme un oiseau de malheur, de sorcellerie (Azé hê en Fon) en Afrique.

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Patrice G. A. TALON, 

Président de la République du Bénin

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